Le parti de Hajo Andrianainarivelo reste très critique sur différentes pratiques de l’actuel régime. Hier, il a fustigé l’instrumentalisation de la Haute Cour Constitutionnelle.
Ce jeudi, la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) a donné son avis suite à la demande du Chef du gouvernement, Christian Ntsay, après l’expiration du mandat des élus communaux le 10 janvier dernier. Elle a indiqué que le mandat de ces élus est maintenu provisoirement jusqu’à l’élection communale. Les communes sans maire et la Commune Urbaine d’Antananarivo auront une délégation spéciale. Les réactions ne se sont pas fait attendre. Hier, le MMM est le premier parti à avoir haussé la voix en s’opposant à l’instrumentalisation de la HCC par le régime car, selon son communiqué, la HCC déroge à ses prérogatives en émettant un avis sur la prorogation du mandat des élus communaux et municipaux à la place du Conseil d’Etat. « Cette prorogation ne donne plus raison au projet de loi modifiant les dispositions légales sur la délégation spéciale qui aurait pu permettre la nomination d’une personne non-fonctionnaire à la tête d’une Commune, à moins que de nouvelles fraudes électorales soient en gestation, notamment au sein de la Commune Urbaine d’Antananarivo », poursuit la missive.
Crise politique. Le parti de l’ancien ministre de l’Aménagement du territoire n’a également pas mâché ses mots concernant l’emprise du régime sur la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). « La prorogation du mandat des élus communaux ne peut être justifiée que si la CENI a proposé une date au gouvernement. Par conséquent, une décision gouvernementale allant dans ce sens démontre encore une fois le semblant d’indépendance de la CENI », ajoute le MMM. Le parti s’inquiète ainsi sur la situation qui prévaut dans le pays. « Le mandat des élus communaux et municipaux ayant expiré depuis le 10 janvier 2024, l’absence de date officielle, sans aucune raison, pour les prochaines échéances confirme, une fois de plus, que le pays traverse une crise politique et une défaillance de gouvernance », soutient le parti.
Dialogue. En tout cas, le parti privilégie la discussion afin d’éviter le pire, ce qui, selon le communiqué, n’est pas le cas des tenants du pouvoir. « Force est de constater qu’une nouvelle fois, ce régime craint le débat et recherche le chaos, en omettant la révision de la loi organique 2018-008 relative au régime général des élections et des référendums dans l’ordre du jour de la session extraordinaire du parlement, à l’encontre des revendications des forces vives malgaches et aux recommandations des Partenaires Techniques et Financiers de Madagascar », indique-t-il tout en appelant la communauté internationale à être vigilante sur le financement des prochaines élections. Le MMM interpelle également les forces vives de la Nation et la société civile pour plus de responsabilité étant donné que les tenants actuels du pouvoir sont incapables de restaurer un climat de confiance propice au dialogue dans la perspective des élections législatives et territoriales.
Julien R.
Ne vaut il pas mieux penser redynamiser le C 11 , ce fameux collectif, au lieu d’ aller chercher compter les poux sur les têtes des communes et apparentés ? Telles la Haute Cour et les basses- cours.
Le chien galeux un larbin du régime occulte le problème de fond des tripotages électoraux de ce régime voyou ! Le cul-terreux doit faire un minimum d’effort pour sa culture générale !