500 compteurs de ventes et 250 caisses enregistreuses sont déjà prêts à être mis en place au niveau des entreprises de distribution, pour le contrôle des chiffres d’affaires. La phase d’essai sera lancée d’ici à quelques jours et durera trois mois.
Des contrôleurs de données contre les fraudes ! C’est ce que la Direction Générale des Impôts (DGI) met en place, en partenariat avec BMC International, pour connaître en temps réel les transactions qui s’opèrent dans le pays. Pour le début, 200 entreprises dans le secteur de la distribution directe, tels les hôtels et restaurants, les quincailleries, etc. seront sélectionnées pour la phase d’essai de trois mois, d’après le DG des impôts, Garisse Iouri Razafindrakoto. « Ces contrôleurs de données disposent d’émetteurs qui envoient directement les informations sur chaque vente. Il permet à l’Administration fiscale de centraliser les données en temps réel pour sécuriser les recettes, notamment la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) et aux entreprises d’avoir des informations détaillées sur leurs activités commerciales », a-t-il expliqué. D’après les informations, ce projet coûte 5 milliards d’Ariary, incluant le coût des matériels, les frais de fonctionnement, la supervision et la formation.
Confiance. La TVA à verser par les entreprises fait souvent l’objet de marchandage au niveau de l’Administration fiscale. Avec les caisses enregistreuses et les compteurs de ventes, les entreprises, aussi bien que le fisc connaissent à l’avance le montant correspondant à la TVA, d’après le DG des impôts. En effet, BMC International a déjà mis en place ce genre de système dans 25 pays, depuis 20 ans, pour l’amélioration des recettes fiscales. « Outre l’augmentation des recettes, les pays qui adoptent le système SDGmob bénéficient également de l’élimination de la corruption, du commerce équitable, de la réduction de la pauvreté, de la consolidation fiscale, etc. Nombreux sont les avantages. Tout le monde sera sur un pied d’égalité, pour que les hommes honnêtes ne perdent jamais la face », a noté Tetsuo Yamada, PDG de BMC International, lors de sa présentation devant plus d’une centaine de représentants du secteur privé. A noter qu’après les 200 premières caisses enregistreuses à mettre en place, 135 autres entreprises contribuables seront sélectionnées, par rapport à leurs activités et leurs potentialités fiscales. D’après le DG Garisse Iouri, les matériels seront mis en place au niveau des entreprises, mais restent la propriété de la DGI. Leur mise en place n’est donc pas permanente. L’objectif, pour lui, est de faire respecter l’équité et de créer une confiance entre les contribuables et l’Administration fiscale.
Antsa R.
