
Un peu plus de 10 semaines sont passées depuis la reprise des contrôles économiques. D’après un rapport qui nous a été envoyé par le Ministère du Commerce et de la Consommation 200 ordres de missions ont permis d’identifier des cas d’infractions d’une valeur totale de 1,2 milliard d’Ariary. « Les contrôles sont encore contraints par des délais à respecter. Il n’est pas possible d’accélérer les procédures suivant les contrôles, car la loi impose des délais obligatoires. Il faut, par exemple, compter un mois après la décision signée par le ministère avant d’envoyer un dossier au tribunal s’il s’agit d’un cas puni par la loi sur la garantie et la protection des consommateurs. Il faut six mois pour la loi sur la concurrence. Ainsi, les dossiers en cours sont tenus au secret de procédure jusqu’à la décision de justice, pour ceux qui vont au tribunal », a indiqué le ministère du Commerce et de la Consommation. Dans le cadre de ces contrôles, le bénéfice des consommateurs prime, selon les responsables. « Si avant on faisait la chasse aux commerçants en délit, aujourd’hui, on travaille pour le bénéfice des consommateurs. Le nombre des opérateurs en infraction n’est plus l’indicateur d’efficacité des contrôles. On mise sur la réduction des prix à la consommation. Ainsi, le Ministère prévient à l’avance qu’il effectuera des descentes et des contrôles pour éviter les surprises. Ceux qui se font prendre alors auront délibérément commis leurs délits. Les sanctions sont appliquées sans négociation. L’objectif est de réduire les prix sur le marché et non pas de sanctionner les commerçants. Les sanctions sont donc un dernier recours ». Parmi les infractions enregistrées figurent le défaut d’affichage des prix, la détention de produits récoltés avant campagne et de produits avariés, le défaut d’étiquetage, le défaut de certificat de consommabilité, le défaut de déclaration de stock, etc. bref, des infractions qui peuvent léser directement les consommateurs.
Antsa R.