« Nous convenons de tenir compte de la Déclaration de Dar-es-Salam sur le Sommet des chefs d’État africains sur le capital humain pour définir les priorités des interventions des gouvernements et des partenaires de développement dans les années à venir en matière d’investissements dans le capital humain ». Ce sont les termes de l’article 5 des résolutions prises à l’issue du Sommet sur le capital humain auquel le président Andry Rajoelina a participé le 26 juillet dernier. En effet, Madagascar figure parmi les 24 pays signataires de cette Convention visant à prioriser l’investissement dans le capital humain dans les programmes des gouvernements. La présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu, a félicité particulièrement le numéro Un d’Iavoloha qui, durant ce Sommet, a effectué une plaidoirie au profit des pays africains, particulièrement ceux de l’Afrique subsaharienne qui détient le score le plus bas en matière d’indice du capital humain de la Banque mondiale.
Agenda 2063
Dans cette Convention, les dirigeants africains s’engagent à poursuivre les actions vers l’atteinte de l’agenda 2063 de l’Union africaine, en mettant un accent renouvelé sur l’exploitation du potentiel démographique par le biais d’une attention particulière à l’éducation, au travail décent et à l’emploi, à la sécurité et à la protection sociale, à la santé et à la nutrition, ainsi qu’à l’autonomisation des femmes et des jeunes. Il serait donc question de prioriser l’éducation et le développement des compétences. Les leaders africains reconnaissent qu’une éducation de qualité et le développement des compétences sont des fondements essentiels du développement du capital humain.
Systèmes éducatifs
En ratifiant cette convention de Dar-es-Salam, le président Andry Rajoelina et le gouvernement Malagasy s’engagent à accroître les investissements dans les systèmes éducatifs, depuis l’éducation de la petite enfance jusqu’à l’enseignement supérieur et la formation professionnelle, afin de garantir un accès équitable. Mais aussi à accorder la priorité au développement des compétences fondamentales et des compétences utiles pour l’avenir du travail, de l’entrepreneuriat et de l’innovation, en encourageant une culture de l’apprentissage sur le long terme. Le pays s’engage ainsi à améliorer l’accessibilité et le caractère abordable de l’éducation et à garantir sa qualité, ainsi qu’à réduire la pauvreté éducative d’au moins un quart d’ici 2030 et à améliorer les taux d’alphabétisation pour qu’ils atteignent 75 % d’ici à 2030.
Autonomie
En ce qui concerne le domaine de la santé et du bien-être, il est question de prioriser l’investissement dans des systèmes de soins de santé accessibles, abordables et de qualité, en mettant l’accent sur la santé de l’enfant, les soins de santé préventifs, les services de soins de santé primaires et la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile. Les pays signataires s’engagent aussi à s’attaquer au fardeau des maladies infectieuses, des maladies non transmissibles et des problèmes de santé. Une entente sur le renforcement de l’autonomie des femmes et des filles et la question de l’égalité des sexes, la promotion de la création d’emplois et d’opportunités économiques, garantir la protection sociale et l’inclusion, le renforcement de la recherche et l’innovation, ainsi que la mobilisation des ressources et des partenaires, a également été trouvée en Tanzanie. Pour atteindre ces objectifs, les chefs d’Etat et de gouvernement présents à Dar-es-Salam lancent un appel en faveur du soutien renforcé au profit du Continent africain pour permettre aux pays de mieux se reconstruire après la Covid-19.
Davis R