
Madagascar s’est démarqué en signant cinq conventions et un protocole de l’OIT au mois de juin dernier.
La mise en place d’une paix sociale au sein de l’administration publique est la clé de voûte du processus d’amélioration des services publics d’un pays. Une paix sociale qui ne pourrait toutefois pas être acquise sans une bonne relation de travail dans la fonction publique elle-même. La signature par Madagascar de la convention C.151 sur les relations du travail dans la fonction publique et la convention C.154 sur les négociations collectives constituerait donc un grand pas pour le pays dans l’amélioration des conditions de travail des agents de l’administration publique, d’un côté. Mais également dans la promotion du développement socio-économique du pays, de l’autre. Comme l’a noté le Dr Coffi Agosso, directeur de pays de l’organisation internationale du travail pour Madagascar, les Comores, Maurice et les Seychelles lors de l’ouverture de l’atelier de renforcement des capacités des dirigeants syndicaux, des agents publics et des responsables des ressources humaines de l’État sur les conventions de l’OIT C.151 et C.154 à Antaninarenina lundi dernier : « ces deux conventions vont permettre à Madagascar d’améliorer les relations entre le gouvernement et les employés, mais aussi améliorer l’offre des services publics ». En ce sens que la convention C.151 garantit la protection de la liberté syndicale et du droit d’organisation, de sorte à les permettre de participer à des négociations relatives à leurs conditions de travail. La convention C.154 quant à elle étant orientée plus dans le secteur privé.
Capacités. Le renforcement des capacités des dirigeants des syndicats d’agents publics et des responsables gestionnaire des ressources humaines de l’Etat entre donc dans le cadre de la procédure d’application des conventions C.151 et C.154 de l’OIT à Madagascar. Ledit renforcement des capacités devant permettre aux personnes cibles de « mieux comprendre les deux conventions. Et en même temps pour faire des propositions pour améliorer les lois qui vont accompagner les deux conventions ». L’atelier vise ainsi « à raffermir et à renforcer les capacités de négociation des syndicats et les responsables des ressources humaines, pour que ces derniers s’imprègnent des lois relatives aux lois du travail dans la fonction publique ». L’atelier a également permis de savoir que les parlementaires seront eux aussi formés sur les conventions C.151 et C.154. D’actualité, la réforme de la fonction publique serait un défi de taille pour le pouvoir actuel.
José Belalahy