Lors de la présentation du Rapport de Coopération au Développement 2012, les interventions des bailleurs de fonds portent notamment sur les secteurs sociaux au détriment des secteurs productifs.
Malgré la crise qui sévit le pays depuis près de 5 ans, la coopération avec les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux n’a pas pour autant cessé bien qu’elle se soit réduite tant en volume qu’en qualité de gestion. Sur la période de 2010-2012, le volume de l’aide publique au développement sous forme de don ou de crédits à taux concessionnels des partenaires habituels s’élève à 427,5 millions USD par an. A cela s’ajoute l’aide fournie et gérée directement par les ONG Internationales et les coopérations décentralisées portant une valeur de 26,4 millions USD par an. Les secteurs sociaux comme l’éducation et la santé ont bénéficié de ces aides. « Dans le cadre de la poursuite de cette coopération au développement, nous prônons l’agro-industrie comme secteur prioritaire qui nécessite l’intervention des partenaires techniques et financiers dans le court terme », a annoncé Botozaza Pierrot, le vice-Premier ministre chargé de l’Economie et de l’Industrie lors de la présentation du Rapport de Coopération au Développement 2012 hier.
Reprise de l’AGOA. En fait, une table-ronde avec les bailleurs de fonds se tiendra prochainement pour discuter et identifier tous les secteurs économiques prioritaires pour relancer l’économie nationale tout en se permettant de réaliser les Objectifs du Développement du Millénaire. « Le secteur industriel doit être boosté en priorité étant donné que c’est une locomotive de développement et pourvoyeur d’emplois. D’autant plus, le pays dispose d’une grande potentialité de matières premières pouvant être transformées. Il s’agit notamment de la promotion de l’agro-industrie. La reprise de l’AGOA s’avère également prioritaire, car sa suspension a fortement détruit le tissu industriel surtout les entreprises franches », a-t-il expliqué. Après le secteur industriel, les secteurs de l’éducation, de la santé et de l’environnement sont également prioritaires. « Toutes ces propositions sont d’ailleurs incluses dans le projet de relance de l’économie qui est maintenant en cours de validation », a-t-il enchaîné.
Secteur orphelin. En revenant sur le Rapport de Coopération au Développement publié au titre de l’année 2012, il a été évoqué que l’apport des partenaires bilatéraux a diminué, contrairement à celui des multilatéraux. Durant les cinq dernières années, le secteur industriel était toujours considéré comme un secteur orphelin. Les secteurs productifs comme l’agriculture et l’infrastructure ont été également lésés. L’aide publique au développement est orientée plutôt vers les populations et gérée en dehors du système étatique. Il a été ainsi proposé la coordination des interventions des partenaires tout en intégrant davantage les autres acteurs de développement comme les ONG Internationaux et les coopérations décentralisées afin d’être plus inclusif et efficace.
Navalona R.