
Une délégation malgache regroupant le secteur public et le secteur privé, participe au 14e Conclave organisé par le Gouvernement indien avec la CII (Confédération of Indian Industry) et Exim Bank. 41 pays d’Afrique sont au rendez-vous.
Les financements du développement offrent des avantages mutuels entre l’Inde et l’Afrique ! C’est le concept mis en avant par les participants au Conclave de trois jours, qui se déroule à New Delhi du 17 au 19 mars 2019. Lors de l’ouverture officielle de l’événement, le Secrétaire (ER) du Ministère des Affaires Etrangères de l’Inde, T S Tirumurti, a affirmé que les Industries indiennes sont très motivés d’investir en Afrique et recherche davantage d’opportunités dans cette voie. « Nous voulons renforcer la coopération sud-sud et faciliter le commerce. L’Afrique dispose d’un fort potentiel dans plusieurs secteurs et l’Inde est prête à investir, dans une optique gagnant-gagnant », a-t-il noté dans son discours. En effet, ce n’est pas le seul intervenant à avoir soutenu la facilitation du commerce et l’accord de libre-échange, pour intensifier les échanges économiques entre l’Afrique et l’Inde. Le premier-ministre de Guinée a parlé d’un flux commercial totalisant 100 milliards USD par an, entre l’Afrique et l’Asie, à l’horizon 2020.
Secteurs clés. Certes, les pays d’Afrique constituent le Continent de l’avenir. Si l’on se réfère aux différentes interventions, on peut dire que le programme IEM du président Andry Rajoelina fait partie d’une tendance générale des pays d’Afrique, en quête de leur émergence économique. En effet, ces pays ont soutenu la nécessité absolue de financer le développement de la production d’énergie, des infrastructures, du développement agricole, de l’industrialisation, de la formalisation des activités économiques par la digitalisation, du capital humain et de l’inclusion financière.
Fonds disponibles. Outre l’Exim Bank of India, d’autres institutions financières internationales sont également présentes au 14e Conclave. Dr Kapil Kapoor représentant le Groupe de la BAD (Banque Africaine de Développement), a noté que l’Afrique a besoin de 170 milliards USD par an, pour combler le gap en infrastructures permettant le développement du continent. Aujourd’hui, les financements enregistrés ne totalisent que 70 milliards USD, soit un manque de 100 milliards. « Si l’on recense pourtant les financements disponibles à travers le monde, on trouve un total de 1000 milliards USD. Si l’Afrique n’attire ne serait-ce que 0,1% de ces fonds, le problème est réglé. Mais pourquoi nous n’attirons pas assez de financement ? C’est surtout à cause de la perception de risque, qui ne représente pourtant pas forcément la réalité. Aujourd’hui, nous sommes en train d’établir un instrument de garantie pour résoudre ce problème. Mais il faut aussi préparer des projets bancables à temps, tous les ans », a-t-il soutenu durant son intervention à la table-ronde d’hier matin. Bref, les défis auxquels Madagascar fait face actuellement se présentent également aux autres pays d’Afrique. Les rencontres à New-Delhi pourront permettre à la délégation malgache de trouver des partenariats pour les projets de développement. Les partenariats publics-privés et l’émission d’obligations figurent parmi les voies les plus prometteuses, selon les participants du 14e Conclave CII Exim Bank.
Antsa R.