De nombreuses infrastructures et interventions pour le développement ont été réalisées par le Japon à Madagascar. Aujourd’hui, cette grande puissance économique veut élargir davantage ses actions dans la Grande-île.
Dès que l’on parle de la coopération entre Madagascar et le Japon, on pense à la construction du By-pass qui relie la RN2 et la RN7. Mais ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Depuis une semaine, Ogawa Jo, directeur adjoint du Département Afrique de la JICA (Agence japonaise de coopération international), est à Madagascar pour suivre l’évolution des activités en cours, entre autres, le projet prospectif d’extension du Port de Toamasina. « Nous suivons de près la situation de Madagascar. Nous voulons accompagner le développement de ce pays, non seulement par les appuis financiers, mais également sur la recherche de stratégies. Le Japon a connu de nombreuses catastrophes comme les séismes, tsunami, bombardement, etc. On a connu la vulnérabilité, mais on a réussi à s’en sortir. C’est cette expérience que nous voulons partager avec Madagascar », a-t-il affirmé. Dans le contexte actuel de la Grande île, la JICA projette d’intensifier ses actions pour le développement. A noter qu’il s’agit de la plus grande agence bilatérale au monde. Ses appuis financiers sont des aides non remboursables et des prêts concessionnels. Elle est présente dans 150 pays avec 100 bureaux et ses interventions vont au-delà des financements. 1 142 projets de coopérations ont déjà été réussis, dont certains consistent simplement à mobiliser les ressources locales disponibles et ont pourtant donné des résultats saisissants.
Engagements. Si un pays réussissait à appliquer la bonne gouvernance et une allocation optimale de ses ressources, les aides extérieures ne seraient même pas nécessaires, d’après l’optique japonaise. Mais une telle performance est utopique pour un pays en difficulté… Selon Ayumi Takahashi, adjointe du représentant résident de la JICA à Madagascar, la TICAD (Conférence internationale de Tokyo sur le Développement) a été initiée par le Japon, pour réfléchir ensemble sur les difficultés, les défis et les solutions pour le développement. Cette année, pour la première fois, cette conférence se tiendra en Afrique. « De nombreux partenaires techniques et financiers seront présents à la 6e TICAD, à l’exemple de la Banque Mondiale, des Nations Unies, de la Commission de l’Union Africaine, etc. La dernière édition s’est tenue en 2013 et Madagascar n’était pas présent. Cette année, nous espérons une forte participation de ce pays, car l’objectif est d’avancer main dans la main pour une Afrique plus dynamique », a-t-elle expliqué. Notons que parmi les bailleurs qui seront présents à la conférence, la JICA est celle dont les appuis financiers n’ont pas de plafond prédéfini, mais dépendent uniquement de la soutenabilité des projets. Bref, la coopération avec le Japon représente une grande opportunité.
Antsa R.
