La coopération économique a été au centre des préoccupations durant le sommet du FOCAC à Beijing qui s’est tenu, du 04 au 06 septembre dernier. La Chine et l’Afrique entendent mettre en œuvre des projets qui vont renforcer leur partenariat. Xi Jinping, président chinois, a annoncé des initiatives sur 10 secteurs différents dans les 3 ans à venir. Les deux parties revendiquent aussi un « monde multipolaire » et veulent se débarrasser de toutes formes d’« ingérence » dans leurs affaires internes. Construction d’infrastructures, développement d’énergie nouvelle, coopération militaire sont, entre autres, des sujets qui ont été abordés durant le sommet. Un plan triennal (2025-2027) de mise en œuvre a été adopté à l’issue des discussions.
Pékin réaffirme son engagement envers l’Afrique. Lors du sommet Chine-Afrique, qui s’est tenu du 4 au 6 septembre dans la capitale chinoise, de nouveaux axes de coopération ont été définis pour renforcer les partenariats dans les trois années à venir. Cette rencontre diplomatique a permis d’aborder des questions telles que l’industrialisation du continent, le renforcement du commerce bilatéral, la promotion de la paix mondiale et la protection de l’environnement.
En effet, l’un des points phares du sommet, qui a attiré l’attention africaine, a été l’annonce par la Chine d’un soutien financier conséquent à l’Afrique. Pékin a dévoilé une enveloppe de 360 milliards de yuans RMB (près de 50 milliards de dollars américains) pour soutenir divers projets de développement sur le continent. Cette aide comprendra, notamment une ligne de crédit de 30 milliards de dollars, destinée à financer, entre autres, des projets d’infrastructure, des investissements industriels et des initiatives en faveur de la transition énergétique.
Stimuler la production locale
Le modèle de coopération proposé par les parties, souvent qualifié de « win-win », met en avant des bénéfices mutuels entre la Chine et l’Afrique. Pour l’Empire du Milieu, l’Afrique représente à la fois un marché en pleine croissance et un partenaire stratégique dans ses ambitions économiques et géopolitiques. De son côté, le continent africain bénéficie de l’expertise et des investissements chinois dans des secteurs clés, notamment les infrastructures et l’industrialisation. En soutenant l’industrialisation de l’Afrique, la Chine aspire à stimuler la production locale et à réduire la dépendance du continent vis-à-vis des importations. Cette stratégie pourrait également permettre à plusieurs pays africains d’améliorer leur compétitivité à l’échelle mondiale.
Outre les aspects économiques, le sommet a également insisté sur la nécessité de promouvoir un développement durable en Afrique. Pékin a ainsi réitéré son engagement à contribuer à la protection de l’environnement sur le continent, en soutenant des projets visant à lutter contre le changement climatique et à favoriser une transition vers des énergies renouvelables. Ce volet environnemental de la coopération sino-africaine s’inscrit dans la volonté des deux parties de construire un avenir plus vert et plus résilient, en harmonie avec les objectifs internationaux en matière de développement durable.
Légende photo : Les chefs d’État et de gouvernement de 53 pays africains sont venus assister au sommet FOCAC 2024. (photo fournie)
Développement
Réforme du système Financier International
La coopération entre la Chine et l’Afrique franchit une autre étape, avec un accent mis sur une mondialisation plus inclusive et bénéfique pour tous. Les deux parties, réunies lors de récentes discussions, ont souligné l’importance de défendre un système commercial multilatéral centré sur l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) et de permettre à tous les pays, y compris les couches sociales les plus défavorisées, de participer pleinement au développement économique et social. L’objectif est de résoudre les inégalités, tant entre les nations qu’au sein de chaque pays, tout en préservant la stabilité des chaînes industrielles mondiales et en rejetant les pratiques unilatérales et protectionnistes.
La Chine et l’Afrique se sont également engagées à accélérer la réforme du système financier mondial, avec pour ambition de donner plus de représentation aux pays en développement. Ils appellent les pays développés à « assumer leurs responsabilités » en matière de financement du développement, notamment en « honorant leurs engagements en matière d’aide publique et de financement climatique ». Les institutions financières multilatérales, comme les banques de développement, sont encouragées à innover dans leurs outils de financement pour soutenir la lutte contre la pauvreté et favoriser le développement dans les pays émergents.
Allègement de la dette et modernisation des chaînes de valeurs
Les créanciers, notamment les institutions financières multilatérales, sont invités à participer activement à l’allégement et à la suspension de la dette des pays en développement. Cela inclut un soutien accru aux pays vulnérables, qui subissent souvent de plein fouet les conséquences économiques et climatiques mondiales.
Un des points clés de cette coopération réside dans le soutien à l’industrialisation du continent africain. La Chine a réitéré son engagement à aider l’Afrique à moderniser ses chaînes de valeur, notamment dans les secteurs miniers et manufacturiers. Ce soutien s’inscrit dans une initiative plus large, lancée en 2023, visant à promouvoir l’industrialisation accélérée de l’Afrique, notamment à travers le Plan d’action de l’Union africaine pour le développement industriel.
La Chine prévoit d’investir directement dans le raffinage et la transformation des ressources africaines, avec pour objectif d’améliorer la valeur ajoutée des produits africains. En plus, Pékin encourage la création de marques locales « Fabriqué en Afrique » et soutient les PME et micro-entreprises africaines pour qu’elles s’intègrent davantage dans les chaînes de valeur mondiales.
Modèles d’investissement innovants
Pour faciliter cette industrialisation, l’Afrique, quant à elle, s’engage à améliorer son environnement d’affaires et d’investissement afin d’attirer davantage d’investissements étrangers, en particulier chinois, dans les infrastructures. Les deux parties entendent explorer des modèles d’investissement innovants, tels que les partenariats public-privé et les projets de construction-exploitation-transfert.
En outre, la coopération portera sur le transfert de technologies et le partage de savoir-faire. Une attention particulière sera accordée à la formation des jeunes et des femmes, avec des programmes visant à renforcer les compétences pour l’industrialisation et à promouvoir l’entrepreneuriat, en ligne avec les objectifs d’égalité des genres.
Énergie
Réduire la dépendance de l’Afrique aux énergies fossiles
La Chine et l’Afrique s’accordent sur l’importance stratégique du secteur de l’énergie pour le développement économique et social de l’Afrique, et reconnaissent les énergies nouvelles comme un pilier fondamental de la transition industrielle. En effet, dans le plan de mise en œuvre du programme triennal de coopération Chine-Afrique (2025-2027), la Chine s’est engagée à investir dans une série de projets d’énergies renouvelables à travers l’Afrique, incluant l’énergie solaire, éolienne, hydroélectrique, géothermique et l’hydrogène vert. Ces investissements sont conçus pour soutenir la transition énergétique du continent et réduire sa dépendance aux énergies fossiles. Dans ce cadre, des zones de démonstration de développement bas carbone seront créées, visant à promouvoir des solutions énergétiques durables.
Les échanges d’expertise et de bonnes pratiques seront également intensifiés pour permettre aux professionnels et aux communautés africains de bénéficier d’un renforcement de leurs capacités dans le secteur des énergies renouvelables. La Chine et l’Afrique entendent collaborer étroitement pour mener des recherches conjointes et élaborer des stratégies énergétiques adaptées aux réalités locales.
Modernisation des infrastructures énergétiques
Le partenariat sino-africain s’étend également à la modernisation des infrastructures énergétiques en Afrique. La Chine encouragera ses entreprises à participer à la modernisation des installations, notamment dans le cadre de projets hydroélectriques et d’autres sources d’énergie. Elle soutiendra aussi l’exploitation des ressources énergétiques thermiques en Afrique, en introduisant des technologies plus écologiques pour rendre ces installations plus respectueuses de l’environnement.
L’Afrique bénéficiera également d’un soutien dans la mise à niveau de ses réseaux de production et de transmission d’électricité, avec un accent mis sur la fiabilité et la sécurité des systèmes énergétiques. Des programmes de formation professionnelle seront proposés aux gouvernements et entreprises africaines pour renforcer leurs compétences dans la gestion et la modernisation des infrastructures énergétiques.
Encouragement aux investissements
La coopération énergétique sino-africaine repose sur des politiques incitatives favorisant les investissements dans les énergies renouvelables. La Chine et les pays africains s’engagent à créer des cadres réglementaires qui stimulent la concurrence et garantissent la durabilité des projets énergétiques. Les institutions africaines de régulation verront leurs capacités renforcées pour accroître la confiance des investisseurs dans le secteur.
De plus, la Chine aidera les pays africains à améliorer leurs politiques énergétiques en vue d’attirer davantage d’investissements dans les technologies vertes et les industries à faibles émissions de carbone. Cette collaboration inclut la création de coentreprises et la connexion des pays africains à la chaîne d’approvisionnement mondiale des biens environnementaux.
La transition verte de l’Afrique est au cœur de ce partenariat énergétique. La Chine entend soutenir la création d’industries vertes et à faibles émissions de carbone en Afrique, notamment en facilitant des projets de démonstration photovoltaïques et en investissant dans des technologies d’économie d’énergie. En soutenant la modernisation du tissu industriel africain, Pékin aspire à optimiser le mix énergétique du continent tout en contribuant à son développement durable.
Commerce
Zéro tarif douanier pour les produits africains
À l’issue du sommet FOCAC 2024, la Chine et l’Afrique ont adopté des initiatives visant à stimuler les échanges et à promouvoir le développement économique entre les deux parties. Pékin s’engage à accorder un tarif douanier zéro à 100 % des produits en provenance des pays africains les moins avancés ayant des relations diplomatiques avec elle, facilitant ainsi l’accès des produits africains au marché chinois. Cette mesure s’accompagne d’accords de partenariat économique, de la coopération renforcée sur l’inspection et la normalisation, ainsi que de l’ouverture du marché chinois aux produits agricoles africains.
Dans le cadre de cette dynamique, la Chine entend approfondir également la coopération dans le domaine de l’e-commerce. Elle soutiendra la création de pavillons nationaux africains dans la zone pilote de l’e-commerce « Route de la Soie » et organisera des formations pour les professionnels africains afin de stimuler leurs compétences dans ce secteur en pleine croissance. Un programme sino-africain sur le rehaussement de la qualité sera également mis en place, avec la création d’un centre de coopération sur la normalisation et d’une plateforme de vérification pour la numérisation du commerce.
Création de corridors verts
« La partie africaine a apprécié les efforts déployés par la Chine pour mettre en place des corridors verts en faveur des produits agricoles africains », a-t-on appris. Ces corridors verts permettent d’accélérer l’exportation des produits agricoles de qualité vers la Chine. Cette politique va contribuer à faire de la Chine le premier partenaire commercial de l’Afrique.
Pour renforcer encore la coopération, la Chine compte élargir l’accès des produits africains à son marché et perfectionnera les mesures en faveur des « corridors verts ». Parallèlement, les deux parties travailleront à l’établissement de systèmes de paiement transfrontaliers en RMB et à la généralisation du système panafricain de paiement, encourageant le règlement des transactions en monnaies locales. Cela favorisera la fluidité des échanges tout en réduisant la dépendance aux devises étrangères.
La Chine a également exprimé son soutien à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), en fournissant une aide logistique, matérielle et technique à son secrétariat. Elle se félicite également de l’adoption par l’Afrique du Protocole sur le commerce numérique, qui favorisera la libre circulation des marchandises, des services et des capitaux. Ce protocole marque une avancée dans la création d’un marché numérique intégré en Afrique.
Infrastructures
Promotion du modèle PPP
La Chine et l’Afrique s’engagent à renforcer leur partenariat stratégique dans le domaine des infrastructures, clé de l’industrialisation du continent africain. Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et vise à promouvoir une modernisation basée sur des consultations amples, une contribution conjointe et des bénéfices partagés. Les deux parties reconnaissent que des infrastructures solides sont indispensables pour garantir une industrialisation réussie et durable.
Depuis la 8e Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), 21 projets d’infrastructures prioritaires ont été lancés en Afrique, permettant d’améliorer l’interconnexion du continent. Ces projets, soutenus par la Chine, visent à créer de meilleures conditions pour l’industrialisation africaine et encourager le développement économique. La Chine continuera d’inciter ses institutions financières et entreprises à participer à la construction d’infrastructures en Afrique, notamment à travers des modèles de partenariat public-privé (PPP) et des investissements basés sur le principe de marché.
Dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », la Chine entend intensifier la coopération dans les secteurs des routes, chemins de fer, logistique et entrepôts en Afrique. Cette collaboration, conforme aux principes du marché, vise à développer des réseaux de transport performants et interconnectés à travers le continent, facilitant ainsi le commerce intra-africain et avec la Chine.
Modernisation des ports et des lignes maritimes
La Chine encourage également la participation de ses entreprises à la construction et à l’exploitation de ports intégrés modernes en Afrique. Ces ports offriront des services de manutention, de logistique et de commerce, tout en répondant aux besoins croissants du commerce sino-africain. En outre, les entreprises de transport maritime chinoises sont invitées à explorer la création de nouvelles lignes maritimes entre la Chine et l’Afrique, en fonction des exigences du marché.
Les deux parties s’engagent à soutenir les investissements chinois dans les aéroports africains et les compagnies aériennes locales. La Chine encourage ses entreprises à étendre les lignes et les vols aériens reliant la Chine et l’Afrique, conformément aux accords bilatéraux sur les libertés de l’air et à la demande du marché. Par ailleurs, Pékin et les pays africains renforceront la reconnaissance mutuelle des normes en matière d’aviation civile et œuvreront à l’harmonisation de ces normes, facilitant ainsi le développement des infrastructures aériennes africaines.
Rija R.
Des blablas de l’empire du milieu pour mettre dans sa poche les richesses minières de l’Afrique . La Chine par la fameuse » route de la soie » va faire main basse sur le cuivre et le lithium pour la fabrication des batteries électriques . Trump n’est pas allé par le dos de la cuillère pour taxer les produits Chinois de 30% à 60 % de droits de douane . L’Europe n’est pas du reste avec les voitures électriques importées de Chine . Pèkin se fout de la gueule des Africains sur ces détaxations douanières alors que les produits agricoles et manufacturés ne peuvent même pas accéder aux marchés Chinois . Ces 50 milliards de dollars sur 3 ans ne pèsent pas lourds par rapport aux 100 milliards de dollars du fond pour l’environnement mondial FEM . Il n’ y a que Rainilainga dans la merde qui va saliver avec des aides dérisoires et des crédits avec des taux très élevés sans faire de cadeau pour les remboursements !
pourquoi les gasy importe des produits made in china??
50 milliards pour être encore plus sujetez !!
Merveilleux