
Madagascar se prépare d’ores et déjà à accueillir en octobre les secondes assises internationales à l’action internationale des collectivités territoriales franco-malgaches.
Les ateliers de coopération décentralisée franco-malgache sont ouverts pendant deux jours et se tiennent hier et aujourd’hui au Solimotel Anosy. D’après les informations communiquées par le Premier ministre, Mahafaly Solonandrasana Olivier et l’ambassadeur de France à Madagascar, Véronique Vouland, ils sont destinés à préparer les secondes assises internationales à l’action internationale des collectivités territoriales franco-malgaches en octobre prochain à Antananarivo.
Décentralisation. Les autorités institutionnelles – en l’occurrence – le Premier ministre, l’ambassadeur de France à Madagascar, le délégué pour l’Action Extérieure des Collectivités Territoriales et le deuxième adjoint au maire de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA), sont unanimement conscients que le développement national part du développement local lequel est conditionné par une décentralisation effective. « L’Etat malgache a choisi de basculer vers la décentralisation. Dans cette Quatrième République, nous allons faire en sorte qu’il y ait moins de discours quant à sa mise en œuvre, mais beaucoup d’actions », introduit Mahafaly Solonandrasana Olivier. Par ailleurs, il a déclaré, dans un premier sens que « nous avons tendance à penser impérativement que décentralisation implique décentralisation budgétaire même si le concept prévoit le transfert des compétences et des ressources financières », avant de préciser, dans un second sens que « l’Etat conjugue des efforts pour y parvenir. Par ailleurs, il y a également la décentralisation économique soutenue par le chef de l’Etat et qui se traduit par les constructions des différentes infrastructures sanitaires ou routières lesquelles sont au profit des collectivités locales ».
Développement local. Véronique Vouland et le DAECT ont tous les deux mis l’accent sur les relations qui se resserrent entre Madagascar et la France à travers la coopération décentralisée. Pour l’ambassadeur, « c’est un lien symbolique entre nos deux pays, car elle s’intéresse directement aux citoyens. Ses actions sont au plus près des habitants. A l’échelle d’un territoire, elle aide à amorcer le développement local qui est un des axes du Plan National du Développement et une des priorités des partenaires techniques et financiers ». Ses propos sont appuyés par le DAECT qui a affirmé que « Madagascar est un pays important pour la coopération décentralisée française. Les Régions françaises sont particulièrement impliquées dans la coopération décentralisée à Madagascar tout comme les autres niveaux de décentralisation ». Par ailleurs, la coopération décentralisée s’étend sur plusieurs secteurs dont l’eau, l’agriculture, ou la réhabilitation des corridors. Le grand rendez-vous sera donc celui d’octobre prochain qui se focalisera sur « les actions de développement touchant les domaines sociaux, économiques, culturels et la décentralisation », selon le PM et « un rendez-vous pour faire le point de la décentralisation à Madagascar, voir ce qui va, ce qui ne va pas, faire le bilan pour être au service de la population », selon le DAECT. En attendant, toujours d’après lui, « les régions françaises attendent avec impatience les nouvelles élections régionales à Madagascar ».
Aina Bovel