
Le Japon fait partie des plus grands partenaires de Madagascar, pour le développement. Outre le projet d’extension du port de Toamasina, il prévoit la mise en œuvre de la deuxième phase du projet PAPRIZ et le lancement de nouveaux projets axés sur l’agriculture, les infrastructures et le développement rural.
Une conférence a été présentée hier par le président de la Jica (Agence japonaise de coopération internationale), Dr Akihito Tanaka, à l’hôtel Carlton, en partenariat avec le CEDS (Centre d’études diplomatiques et stratégiques). « La coopération des deux pays insulaires à l’ère de l’indopacifique » fut le thème de cette séance de partage. En effet, le numéro un mondial de la JICA a présenté les similitudes entre Madagascar et le Japon. Une similitude qui attire l’attention de tout économiste, car le Japon a réussi à devenir l’une des grandes puissances mondiales, alors que Madagascar est devenu l’une des plus médiocres économies du monde. Etant donné que cette année marque également le 60e anniversaire de l’Aide publique japonaise au développement, le président de l’une des plus grandes agences mondiales de coopération bilatérale voudrait que Madagascar tire profit, à la fois de l’expérience du Japon, mais aussi des activités caractéristiques initiées par la Jica dans le monde ; ceci, afin de relancer son développement économique, après ces cinq années de crise.
Exploration. La Jica soutient Madagascar dans la coopération agricole, le développement durable et social, ainsi que les infrastructures. Mais cette agence souligne également l’importance de la bonne gouvernance. Pour le président Dr Akihito Tanaka, cette première visite officielle à Madagascar est une occasion de faire un état des lieux de la situation actuelle de la Grande Ile, et d’identifier les actions qui pourront contribuer au développement, au bénéfice du peuple malgache. « Nous avons choisi d’appuyer Madagascar, car le Programme national de développement de ce pays coïncide avec les volets de nos interventions. Il faut noter qu’à cause de la crise de 2009, nous n’avions pas pu lancer de nouveaux projets, mais nous avons quand même poursuivi ceux en cours. Et maintenant que Madagascar est revenu à l’ordre constitutionnel, nous pourrons lancer cette année de nouveaux projets. Le projet PAPRIZ qui consiste en l’amélioration de la productivité rizicole s’achèvera en juin 2015, mais une deuxième phase est déjà prévue. Par ailleurs, de nouveaux projets seront lancés et des volontaires japonais viendront bientôt à Madagascar. Comme nos cultures sont différentes, je prie aux Malgaches de bien accueillir ces volontaires qui ont pour objectif de contribuer au développement de Madagascar », a affirmé le président de la Jica.
Extensions. Les appuis japonais concernent la coopération technique, les prêts concessionnels, les dons et les actions des volontaires. D’après les représentants de la Jica, ces appuis n’ont pas de limite, mais dépendent de la pertinence du projet de développement. « Il est vrai que le budget est limité. Mais si le projet est assez prometteur, nous pouvons toujours trouver des moyens pour le financer », a informé le Dr Akihito Tanaka. En effet, le Japon appuie plus de 150 pays et peut intervenir dans les grands projets d’envergure, si on ne cite que la construction du by-pass reliant la RN7 et la RN2, ou l’extension du port de Toamasina, dont l’étude de faisabilité est aujourd’hui en cours de finalisation.
Antsa R.