
Jusqu’ici, seul le nombre approximatif des militaires qui vont accomplir une mission de maintien de la paix en Afrique est connu.
Entre 150 et 170 soldats malgaches partiront dans les pays africains en guerre ou en conflit pour une mission de maintien de la paix. C’est ce qu’a fait savoir le ministre de la Défense Nationale, le Gal de Corps d’Armée Dominique Rakotozafy, hier, lors de la cérémonie de clôture du séminaire sur la promotion de la « Sécurité humaine ». Un atelier qui s’est déroulé au Cercle Messe Soanierana pendant une semaine. Ces soldats malgaches vont probablement appuyer leurs frères d’armes de l’Union Africaine en matière de technicité et de stratégie, comme le stipulent les ententes dans le cadre de la coopération militaire entre Madagascar et les autres pays étrangers. Et pourquoi pas en respectant le chapitre VI de la Charte des Nations Unies relative au règlement pacifique des différends. Mais ce sera pour quand et dans quels pays? Pour le moment, à part l’information relative à leur nombre, aucun détail n’a été fourni par le ministre de la Défense Nationale. « Cela demande encore une profonde réflexion. Certes, nous avons une certaine responsabilité envers les pays avec qui nous entretenons des coopérations militaires. Mais il ne faut pas oublier que nous avons également besoin de nos militaires », renchérit-t-il. A titre de rappel, le dernier envoi de militaires malgaches en Afrique pour ce genre de mission date de l’année dernière. Il s’agissait notamment des éléments du Bataillon du Renforcement des capacités africaines de maintien de la paix (ReCAMP) à destination du Centrafrique.
Vulnérable. Des progrès ont été enregistrés sur cette coopération de l’Armée Malgache avec celle des autres pays étrangers, selon toujours le ministre. La réalisation de ce séminaire organisé conjointement avec le MDN dans le cadre de la coopération militaire Etats-Unis/Madagascar n’a fait que le prouver. Et à l’issue d’un accord entre les Seychelles et Madagascar, des bateaux de surveillance seront placés dans des endroits stratégiques pour la protection de l’écosystème marin malgache. L’atelier a été animé par 3 membres du corps des enseignants du Centre pour les relations civilo-militaires (CCMR) au sein de l’US Naval Postgraduate School à Monterey, Californie, dont le but est de faire face aux problèmes de la gouvernance démocratique de la sécurité humaine à Madagascar. Surtout que cette dernière soit encore qualifiée de vulnérable sur de nombreux plans. Les participants ont été composés de responsables d’institutions gouvernementales, civiles et militaires, et de représentants des ONG et les organisations de la société civile. Le journaliste Ferdinand Ratsimbazafy de Midi Madagasikara a pris part à la formation. Il a représenté l’OJM en tant que Vice-président.
Arnaud R.