
À plus d’un mois après le changement de régime dans le pays, les États-Unis ont publié les rencontres avec les nouvelles autorités militaires malgaches.
Washington n’a pas mis fin à sa coopération avec Madagascar. Du moins sur le domaine militaire et sécuritaire. Les 13 et 18 novembre derniers, alors que le pays est en plein basculement politique, faisant suite à la chute du régime d’ Andry Rajoelina et la prise de pouvoir des nouvelles autorités militaires, le major-général Matthew Trollinger, chef d’état-major du Commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM), a séjourné à Madagascar. Ce haut responsable militaire américain, qui gère un portefeuille important dans la région australe d’Afrique, était dans le pays du 13 au 18 novembre dans le cadre d’une mission visant à approfondir la coopération sécuritaire avec le gouvernement malgache et à soutenir les efforts de partenariat maritime dans une zone stratégique de l’Océan Indien. L’information a été officiellement publiée, hier, à un presque un mois de ce voyage, par Africom.
Capacités bilatérales
La présence de l’ambassadrice américaine, Claire Pierangelo, lors de la prestation de serment du colonel Michaël Randrianirina, à la Haute Cour Constitutionnelle, le 17 octobre dernier, a déjà lancé un signal à l’endroit des nouvelles autorités. Vient en plus la visite de l’officier américain de l’Africom, marquée par une série d’entretiens et d’activités officielles, qui illustre la volonté des États-Unis de consolider leur présence dans la région tout en accompagnant les initiatives malgaches et régionales en matière de sécurité maritime. Dès son arrivée, selon Africom, le major-général Trollinger a échangé avec des hauts responsables du ministère des Forces armées autour des priorités de sécurité partagées. Les discussions auraient porté sur les axes de collaboration susceptibles de renforcer les capacités nationales et bilatérales, notamment dans un contexte où les enjeux maritimes — piraterie, pêche illégale, trafic illicite, surveillance des eaux territoriales — demeurent au centre des préoccupations des pays de l’Océan Indien occidental.
Plateforme
Selon certaines informations, ces rencontres ont également permis d’aborder les perspectives d’une coopération élargie, en adéquation avec les objectifs stratégiques d’Africom. L’un des moments forts de la visite a été la tournée du Centre régional de fusion d’informations maritimes (RMIFC), une plateforme qui joue un rôle clé dans la collecte et l’analyse des données maritimes dans la région. Sur place, selon Africom, Matthew Trollinger a rencontré des officiers de liaison internationaux provenant du Kenya, de Maurice, de Djibouti, des Comores, de Madagascar et de la France. Ces échanges peuvent mettre en lumière les mécanismes de coopération entre États riverains et partenaires extérieurs pour améliorer la connaissance du domaine maritime et la coordination opérationnelle.
Rija R.




