Le nouveau vice-ministre parlementaire des Affaires étrangères du Japon, Manabu Horii a soutenu la nécessité de renforcer la coopération du Japon avec Madagascar, lors d’une rencontre le secrétaire d’Etat malgache chargé de la Coopération.
Une coopération intense fondée sur l’aspect économique et commerciale. C’est l’objectif annoncé lors d’une rencontre entre le vice-ministre japonais Manabu Horii et le secrétaire d’Etat malgache en charge de la Coopération, Bary Rafatrolaza, qui s’est tenue à Maputo, en marge de la réunion ministérielle de la TICAD VI (Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique), qui s’est tenue les 24 et 25 août. Lors de cette entrevue sollicitée par la partie japonaise, le secrétaire d’Etat malgache a saisi l’occasion pour demander l’appui du Japon pour deux projets qui sont considérés comme particulièrement important. Le premier concerne la mise en place de stations- radar pour la détection des cyclones ; et le second concerne la sécurisation du Port de Toamasina. En effet, l’utilité des deux projets ne mérite plus de longues explications. Madagascar est exposé tous les ans au passage de cyclones tropicaux ; les stations- radar permettront d’obtenir des informations plus précises sur la trajectoire des formations cycloniques. Cela permettra également aussi bien aux autorités qu’aux populations de se préparer au mieux à l’avance, en prenant les mesures appropriées. Quant au projet de sécurisation du Port de Toamasina considéré comme le poumon économique, le représentant malgache a noté que c’est par là que transite une bonne partie de nos exportations et des importations du pays. « Il est donc plus que nécessaire d’assurer au maximum l’enceinte de ce grand port qui fait d’ailleurs l’objet de grands travaux de modernisation et d’extension, financés par le Japon », a-t-il noté.
Vols directs. En outre, les deux parties ont également discuté des voies et moyens pour booster la coopération bilatérale en vue de la promotion du secteur du tourisme. Ils sont ainsi tombés d’accord sur le fait qu’il importe d’établir des lignes aériennes directes entre le Japon et Madagascar. A noter que ces deux membres du gouvernement japonais et celui malgache participent à la réunion ministérielle de suivi de la sixième TICAD. Les pays africains, le Japon et d’autres parties prenantes comme la Commission de l’Union africaine, la Banque mondiale, le PNUD sont à Maputo pour examiner les avancées réalisées par le processus de la TICAD depuis la tenue du Sommet de Nairobi en août 2016. Il faut souligner que le Japon s’est engagé à consacrer plus de 30 milliards USD au développement de l’Afrique dans le cadre de la TICAD pour la période 2016-2018. Madagascar figure parmi les premiers qui en ont bénéficié. En effet, le Premier ministre japonais Shinzo Abé a annoncé l’année dernière, en marge du Sommet de Nairobi, l’appui de son pays, à hauteur de plus 45 milliards de Yen, soit plus de 403 millions USD, à l’ambitieux projet de modernisation et d’extension du Port de Toamasina qui sera à terme, l’un des plus grands de la Région de l’Océan Indien.
Réunions. Par ailleurs, Bary Rafatrolaza a également participé à un autre évènement « Dialogue secteur privé Japon-Afrique », toujours, en marge de la réunion ministérielle de la TICAD, à Maputo. Il faut noter que les rencontres de haut niveau entre responsables gouvernementaux malgaches et japonais se sont multipliées ces derniers temps. L’ancien Ministre délégué auprès du Ministère japonais des Affaires étrangères, Kentoura Sonoura, a effectué une visite de travail à Madagascar, le 28 juin dernier, dans le cadre de sa tournée en Afrique de l’Est. Un mois plus tard, Bary Rafatrolaza s’est rendu à Tokyo pour participer au deuxième Forum des Affaires Japon-Afrique du 25 au 27 juillet 2017. A la même période, Shinsuke SUEMATSU, ministre délégué auprès du Ministère du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme (MLIT) était à Antananarivo pour conduire la délégation japonaise et prendre part à la Conférence sur le secteur public-privé sur les infrastructures de haute qualité, le 24 juillet 2017. A tout cela s’ajoute la dernière rencontre de mercredi dernier à Maputo. Bref, il faut croire que la coopération bilatérale entre le Japon et Madagascar est au beau fixe.
Antsa R.