
Les énormes impacts économiques du Covid-19, devenu une pandémie le 11 mars 2020, ne sont plus à démontrer. L’Inde a soulevé l’importance de coopérer, pour maîtriser ce fléau international.
Dix millions de dollars US ! C’est ce que l’Inde a mis en place des équipes mobiles de réponse rapide, composées de médecins, de spécialistes et d’équipements de test, déjà prêtes et qui pourraient être déployées à l’étranger, selon la communication officielle. « Nous avons créé un fonds d’urgence COVID-19, basé sur des contributions volontaires, pour les pays de l’ASACR (Association sud-asiatique pour la coopération régionale). L’Inde s’est engagée à octroyer dix millions USD afin d’aider l’une de nos nations à faire face aux coûts des mesures d’urgence pour lutter contre cette pandémie », a communiqué l’Ambassade de l’Inde à Madagascar. En effet, ce pays d’Asie soutient les coopérations régionales, pour lutter efficacement contre la pandémie. « Alors que la zone SAARC compte environ 150 cas à ce jour, avec deux décès, nous avons des raisons de nous inquiéter car nous représentons près d’un cinquième de l’humanité ; les nôtres sont des pays densément peuplés avec de grandes variations de moyens et des défis de santé importants. Cette pandémie a mis à rude épreuve la capacité du monde à aider les autres. La coopération régionale est donc impérative », a-t-il soutenu.
Inestimables. Dans les pays développés, les manques à gagner causés par la suspension des activités économiques se comptent en milliards de dollars, chaque jour qui passe. Pour les pays d’Afrique, les dirigeants ont tenté d’éviter les perturbations que la pandémie pourrait avoir sur l’économie. Mais ces perturbations sont inévitables. Hier, le Gouvernement a annoncé officiellement la suspension de tous les vols reliant Madagascar à l’Europe, à compter du 19 mars à 23h59’, pour une durée de trente jours. D’après la déclaration officielle, les barrières aux frontières sont également valables pour les bateaux de croisière, durant cette même période. Pour l’heure, les impacts économiques de ces mesures restent difficiles à estimer. Certes, l’heure est opportun pour Madagascar de valoriser sa production locale, aujourd’hui où l’approvisionnement en produits importés est incertain.
Antsa R.