Innovation. Le chemin d’une meilleure professionnalisation s’ouvre pour les coopératives qui disposent désormais d’une loi.
Il s’agit, en l’occurrence, de la loi sur les coopératives adoptée avant-hier en séance plénière à l’Assemblée Nationale.
Modernité
Baptisée « Loi Edgard » sur proposition du député d’Antanifotsy Narison Rafidimanana et non moins ancien ministre de l’Industrie et du Commerce cette loi prouve la détermination de son initiateur, en l’occurrence l’actuel ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation ’Edgard Razafindavahy de doter le pays d’un système de gestion des coopératives tournées vers la modernité et tenant compte des réalités à la base, mais également et surtout de donner la place qu’ils méritent aux produits locaux qui sont considérés comme d’excellentes alternatives aux produits importés et participer ainsi à la réduction des achats de devises. Ce projet de loi permet par exemple aux producteurs villageois d’étiqueter leurs produits afin de faciliter leur commercialisation par les coopératives, aussi bien sur le plan local qu’international. Cet étiquetage aura par exemple le mérite de donner plus de traçabilité aux produits de terroir très appréciés aussi bien sur le marché domestique qu’international. Non seulement la professionnalisation des coopératives permet d’encourager les producteurs, mais elle est synonyme de produits de bonne qualité que l’on peut mettre sur le marché international et constituer ainsi des sources de devises. Sur ce point d’ailleurs, le ministre Edgard Razafindravahy a expliqué, durant la séance de vote que cette amélioration de la gestion des coopératives ouvre la possibilité aux produits malgaches de bénéficier des certifications comme Bio et Fairtrade.
Transition
La « Loi Edgard » facilite, par ailleurs, la création de coopératives en n’exigeant par exemple que 5 personnes au lieu de 7 auparavant pour en constituer une. Par ailleurs, et non des moindres, elle permet plus facilement la transition des coopératives vers un statut d’entreprise. La professionnalisation des coopératives se manifestera également par la mise en place de structure de formation et de renforcement des capacités des membres. Un Comité d’audit est également prévu par ce projet de loi afin de baliser le système de gestion des coopératives qui peuvent, sous certaines conditions bénéficier de conditions fiscales spécifiques. Bref, cette nouvelle loi a toutes les chances de développer les coopératives qui auront de ce fait une place prépondérante dans le développement économique du pays. Raison pour laquelle les députés présents à la séance d’avant-hier ont voté cette historique « Loi Edgard »
R.Edmond