
Répondre aux préoccupations face aux changements climatiques. Tel a été l’objectif de l’« Action Day » à laquelle le Ministre de l’Environnement, de l’Ecologie, de la Mer et des Forêts, Ralava BEBOARIMISA, a participé samedi dernier, dans le cadre de la COP 21 à Paris. A cette occasion, il a évoqué le cas de Madagascar tout en dressant un bilan très lourd des impacts des aléas climatiques sur l’économie nationale depuis 2005 à 2015. A part l’émergence des différentes maladies comme la dengue, au moins 600 000 sinistrés sont enregistrés par an. En outre, des infrastructures d’habitation, de transport et de communication sont répétitivement détruites à chaque période cyclonique. Le Ministre de tutelle a également mentionné que notre pays enregistre chaque année plusieurs centaines de millions de dollars de pertes et dommages directs depuis 2008.
Premiers en Afrique. En dépit de tout cela, la Grande Ile a déployé de nombreux efforts afin de renforcer sa résilience au changement climatique, pour ne citer que la mise en place d’un Système d’Alerte Précoce dans les régions critiques. Plusieurs mécanismes institutionnels existent également dans le pays, mais les actions, sont éparpillées, par manque de coordination. « C’est dans ce souci qu’un Bureau National de Coordination des Changements Climatiques (BNCC) a été instauré depuis le début de cette année au sein de mon département », a-t-il enchaîné. En outre, le document de contributions prévues déterminées au niveau national (INDC) de Madagascar s’ambitionne de devenir parmi les premiers en Afrique à déployer les mesures nécessaires pour la gestion des risques de catastrophes.
Dédommagements. Lors de son intervention à l’Action Day, le Ministre Ralava BEBOARIMISA a décrit clairement la vision stratégique nationale qui est de réduire de moitié le nombre des sinistrés climatiques d’ici à 2025. « La communauté internationale devrait appuyer les pays vulnérables, en renforçant les mécanismes existants ou innovants de dédommagements ou d’assurance, qui n’existe pas actuellement dans les pays pauvres. En effet, seulement 4% des investissements sont assurés et sécurisés face aux aléas. Les pays à l’origine du dérèglement climatique doivent prendre leur part de responsabilité pour le dédommagement des sinistrés climatiques », a-t-il souligné. Il faut savoir que cet événement a vu le parrainage du Président de la COP 21, le Ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius tandis que le Secrétaire Général des Nations unies, Ban Ki-Moon, a été sur place pour participer à la clôture officielle de l’événement.
Navalona R.