Les impacts du réchauffement climatique sur la biodiversité ne sont plus à présenter, avec des écosystèmes perturbés, à l’origine de phénomènes divers tels la multiplication et l’intensification des événements météorologiques extrêmes ; l’expansion des espèces envahissantes ou encore l’acidification des océans.
Changement climatique et biodiversité sont étroitement liés, le réchauffement de la planète ayant déjà des impacts palpables sur la diversité biologique ces dernières années. L’usage des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) à l’origine de plus de 80% des émissions de CO2 et contribuant fortement au réchauffement climatique. La tenue récente de la 28e Conférence des parties (COP28) sur le climat à Dubaï a pour la première fois évoqué un appel à se détourner des énergies fossiles, bien que nous soyons encore loin d’une étape de « sortie » de ces énergies, facteurs majeurs du réchauffement de la planète.
Liste rouge
Pendant ce temps, la menace sur la biodiversité reste bien présente. Le changement climatique causant la dégradation de la biodiversité est à l’origine de la menace d’extinction de 20% à 30% des espèces animales et végétales ; la multiplication des événements météorologiques extrêmes tels les sécheresses croissantes, les vagues de chaleur, la submersion marine et la montée du niveau des océans. Justement, durant la tenue de la COP28, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a actualisé sa liste rouge : 44.016 espèces de plantes, de champignons et d’animaux sont menacées d’extinction, sur les 157.190 évaluées, tandis que plus de 9.700 sont en « danger critique ». Une confirmation du déclin des espèces et une démonstration de plus sur les liens étroits entre le changement climatique et la crise de la biodiversité, justifiant une approche globale et systémique dans la recherche d’une issue.
Climatologues sceptiques
Si l’accord de dernière minute à la COP28 a été salué, les climatologues, eux, restent sceptiques face à l’absence d’éléments précis, encore moins de calendrier pour la sortie des énergies fossiles et les mesures à prendre par chaque pays, incluant les plus pollueurs. Une climatologue, spécialiste de l’analyse des impacts du changement climatique sur certains événements météorologiques extrêmes, indique clairement à la presse internationale que dans cet accord arraché à la COP28, la vie, la santé et les moyens de subsistance de la majorité des humains ont été moins considérés que les intérêts financiers liés aux énergies fossiles.
Hanitra R