
Ils l’ont annoncée, la semaine dernière, ils l’ont effectivement mise à exécution : les inspecteurs et contrôleurs du travail ont entamé depuis hier, une grève d’avertissement qui durera 72h, après l’échec de leur rencontre avec le Premier ministre, samedi.
Mise en place du statut particulier des inspecteurs et contrôleurs du travail, et réunification du Travail et de l’Emploi sous une même tutelle ministérielle, la séparation des deux départements étant préjudiciable à la bonne conduite des missions assignées au corps de l’inspection du travail. Voilà donc les principales revendications du Syndicat Autonome des Inspecteurs du Travail, qui a entamé une grève d’avertissement, hier, et pour 72h. Après moult interpellations et autres tentatives de se faire entendre, le syndicat a décidé d’opter pour ce choix de la grève d’avertissement. En effet, selon le syndicat, les doléances du corps de l’inspection du travail adressées à plusieurs reprises aux plus hautes instances de l’Etat, sont restées lettres mortes. De même, la rencontre entre les représentants du syndicat et le Premier ministre, samedi dernier, n’a abouti à aucune solution. « Nous avions déjà tiré la sonnette d’alarme depuis longtemps. Nous avions même déjà déposé une plainte, en 2010, auprès de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) pour non-application et non-respect des conventions internationales du travail n°81 et 129 qui nous concernent, sans qu’aucun changement n’ait été observé », explique Narindra Rakotonirina, secrétaire général du Syndicat autonome des inspecteurs du Travail. Les conventions en question, ratifiées par l’Etat malgache, engagent celui-ci à améliorer les conditions de travail des inspecteurs et contrôleurs du travail et à mettre à disposition les moyens nécessaires à la mise en application des termes de ces conventions. Suite à la plainte déposée par le syndicat, le Bureau International du Travail (BIT) a déjà interpellé l’Etat malgache sur ce motif de non application des conventions internationales du travail. En vain. La situation n’a point évolué, assure le syndicat.
Durant les 72h de grève, toutes les activités du corps de l’inspection du travail sont suspendues et aucun service minimum n’est assuré. Demain mercredi, le syndicat tiendra une Assemblée générale afin de décider de la suite à donner au mouvement. Probablement une poursuite de la grève, si aucun compromis ne sera trouvé d’ici là.
Hanitra R.