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mardi, mai 13, 2025
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Corps de l’inspection du travail : Pour un régime particulier et un ministère à part

Toutes les représentations régionales du corps de l’inspection du travail ont répondu présentes à la journée de réflexion d’hier à l’hôtel Ibis Ankorondrano. (Photo Kelly)
Toutes les représentations régionales du corps de l’inspection du travail ont répondu présentes à la journée de réflexion d’hier à l’hôtel Ibis Ankorondrano. (Photo Kelly)

A l’instar des autres pays membres de l’OIT (Organisation Internationale du Travail), le corps de l’inspection du travail regroupant les inspecteurs et les contrôleurs du travail, aspirent vivement à la mise en place d’un département ministériel à part entière en charge du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle.

Adoption du décret sur le régime particulier des inspecteurs et contrôleurs du travail et mise en place d’un ministère à part entière. Tels sont les deux volets auxquels le corps de l’inspection du travail accorde une attention particulière en ce moment. L’occasion de la journée de réflexion organisée, hier, par la direction générale du Travail et des Lois sociales au sein du ministère de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales, sur la « contribution des inspecteurs et des contrôleurs du travail au développement socioéconomique de Madagascar »,  a été saisie pour mettre en avant ses aspirations. Ce, face à la situation actuelle à Madagascar en matière de travail : lois sociales bafouées, chômage et accès difficile à l’emploi et quand bien même les emplois existent, il s’agit en majorité de sous-emplois et les conditions de travail restent précaires. Autant de conséquences de la crise politique, rapidement devenue économique et sociale, qui ont rendu le secteur de l’emploi particulièrement fragile. « Or, le corps de l’inspection du travail a un rôle à jouer dans le redressement de cette situation et les enjeux de ses rôles sont importants », souligne le syndicat autonome des inspecteurs du travail. Mention est faite sur ce point par les inspecteurs et contrôleurs du travail, sur la promotion du travail décent dans les entreprises et établissements privés, la réduction du taux de chômage et du sous-emploi par la relance du programme national de soutien à l’emploi, la restauration de l’Etat de droit à travers l’amplification des contrôles de l’application des lois dans les entreprises, ou encore l’apaisement du climat social par le règlement des différends de travail et la résolutions des grèves, ainsi que l’amélioration de la sécurité sociale.

Parents pauvres. Les inspecteurs et contrôleurs du travail sont –ils alors les parents pauvres de leur propre secteur ? Les 127 inspecteurs du travail – dont 90 en activité – et les 150 contrôleurs du travail que compte le corps de l’inspection du travail, semblent bien le penser. Leurs conditions de travail, estiment-ils, figurent, en comparaison avec les autres corps de contrôle qui existent dans le pays, parmi les moins favorables à l’accomplissement de leur mission. « Les actuelles conditions de travail des inspecteurs du travail ne permettent pas d’assurer leur indépendance et leur sécurité dans l’exercice de leur métier », a-t-il été souligné. Aussi estiment-ils que la mise en application des termes des conventions internationales du travail ratifiées par Madagascar (conventions n° 81 et 129), en améliorant leurs conditions de travail et en octroyant les moyens appropriés, est une nécessité. Le statut qui régit leur métier date de 1968. En vue de le réactualiser, un projet de nouveau statut a déjà été élaboré. Son sort, tout comme celui du décret sur leur régime particulier et de la création d’un département ministériel à part, dépendra du prochain gouvernement. Heureux … hasard du calendrier, la formation de la future équipe gouvernementale se fera dans les prochains mois…

Hanitra R.

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