Les agents du Corps des Eaux et Forêts réclament leur place et font appel à la souveraineté écologique.
Une prise de position aux accents politiques, mais surtout patriotiques. Depuis Nanisana, les membres du Corps des Eaux et Forêts ont haussé le ton. Quinze années de marginalisation ont poussé ce pilier technique et environnemental de l’État à exiger sa reconnaissance. Ils réclament « la mise en place d’un cadre institutionnel clair », aligné sur leur statut paramilitaire. Pour ces agents, leur dirigeant doit être issu de leurs rangs. Profitant de l’occasion de la déclaration effectuée le 13 octobre 2025, les agents des Eaux et Forêts exigent l’adoption immédiate de leur statut qui serait toujours en attente de validation. Et nomment l’Ingénieur Principale des Eaux et Forêts de Classe Exceptionnelle, Rakotosona Sitraka Raimamy à la tête de leur chaîne de commandement.
Sacrée
Pour ces agents, leur mission dépasse la simple gestion forestière. Elle touche à la sécurité hydrique, alimentaire et environnementale du pays. Dans un langage sobre mais sans détour, ils rappellent que sans une structure forte, la politique environnementale nationale restera lettre morte. A y voir plus claire, leur message va au-delà d’une revendication corporatiste. Les Eaux et Forêts inscrivent leur combat dans une vision de souveraineté écologique. Ils rappellent que les ressources naturelles (forêts, sols, eaux) sont les dernières frontières de l’indépendance réelle de Madagascar. En sortant de l’ombre, le corps des Eaux et Forêts de Madagascar entendent restaurer la dignité du secteur.
José Belalahy