Sept personnes ont été déférées auprès de la Chaîne Pénale Anti-Corruption hier.
Claudine Razaimamonjy a de nouveau été auditionnée par les Juges de la Chaîne pénale anti-corruption hier. Il s’agit d’un déferrement dans le cadre d’un autre dossier la concernant. Selon les informations, cette fois-ci, la femme d’affaires connue et reconnue comme étant proche du président de la République est impliquée dans un nouveau dossier de favoritisme, de détournement, de faux et usage de faux dans l’attribution de marchés publics. Plusieurs responsables au sein du ministère de l’Emploi, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, ainsi que des entreprises bénéficiaires dans le cadre de la passation d’un marché pour la construction d’un lycée technique dans la Commune rurale d’Ambalavao, sont soupçonnés d’être impliqués dans ce dossier. Au total, sept personnes ont été déférées au parquet de la Chaîne pénale aux 67Ha hier. Après son audition, la personne responsable des marchés publics auprès du ministère de l’Emploi, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle a été placée sous mandat de dépôt à Antanimora, tandis que cinq autres inculpés ont bénéficié d’une liberté provisoire.
1 milliard de Fmg. Quant à Claudine Razaimamonjy, elle fait son retour à la prison de Manjakandriana où elle a déjà été placée en détention préventive depuis le 15 juin dernier pour des faits suspectés de corruption et de détournement de deniers publics perpétrés en complicité avec des responsables auprès du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, concernant l’octroi de subventions exceptionnelles d’un montant de près de 150 millions d’Ariary pour l’année 2014, et de 200 millions d’Ariary pour l’année 2015 à la Commune rurale d’Ialananindro, dans le District de Fianarantsoa II, Région Haute Matsiatra. Pour ce qui est du dossier déféré hier au parquet de la Chaîne Pénale Anti-corruption, une somme avoisinant 1 milliard de Fmg aurait été détournée. Les faits auraient été commis vers la fin de l’année 2016. Une source proche du dossier a fait savoir que d’autres personnes soupçonnées d’être impliquées dans cette affaire sont actuellement en cavale. Parmi elles figureraient des femmes bénéficiaires et titulaires de marchés viciés.
Fin d’année en prison. En tout cas, l’ancienne baronne du parti « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara » risque de passer un long séjour en prison. Avec cette nouvelle affaire, à moins d’un miracle, Claudine Razaimamonjy passera cette année ses premières fêtes de fin d’année en prison. Elle risque donc de subir le même sort que le leader du MAPAR Augustin Andriamananoro qui a passé Noël à Antanimora l’année dernière. Une situation qui n’aura certainement rien à voir avec le luxe engendré par son hôtel, le « A&C » qui abritera comme à l’accoutumée une soirée très chic pour le réveillon de la Saint Sylvestre. Faut-il rappeler qu’au lendemain de son arrestation, le Directeur général du Bianco, Jean Louis Andriamifidy a annoncé qu’elle est soupçonnée d’être impliquée dans quatre grands dossiers. En effet, la patronne de l’« A&C » est poursuivie entre autres, pour favoritisme dans l’attribution de marchés publics, détournement de deniers publics, recel de détournement de deniers publics, abus de fonction et blanchiment de capitaux. Du côté du Bureau Indépendant Anti-corruption, on affirme qu’il est hors de question de faire machine arrière. « Tous les dossiers concernant ces marchés suspects feront l’objet d’une investigation et seront transmis à la Justice », martèle-t-on. D’après les informations, d’autres dossiers impliquant Claudine Razaimamonjy seront également déférés à la CPAC incessamment.
Davis R