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dimanche, septembre 8, 2024
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Corruption dans l’exportation de litchis : Transparency International porte plainte au PAC et en France

Le marché de l’exportation de litchis malgaches vers les pays européens représente plusieurs millions d’euros.

Corruption transnationale, accords illicites, fraudes fiscales, blanchiment d’argent sont des malversations évoquées par Transparency Internationale – Initiative Madagascar dans l’exportation de litchis malgaches.

Transparency International atteste que le commerce de litchis de Madagascar vers l’Union européenne est miné par la corruption. Le commerce de ce produit phare malgache des étales des marchés européens est « opaque », soutient cette organisation internationale reconnue dans la lutte contre la corruption. Elle affirme avoir mené des recherches et des investigations dans cette filière très lucrative et a découvert des « preuves » qui démontrent l’existence d’« infractions potentielles » de corruption qui ne sont pas des moindres. Il s’agit notamment de corruption transnationale, d’accords illicites, de fraudes fiscales et de blanchiments de capitaux, selon Transparency International.

Entreprises françaises

Transparency International avec sa branche malgache décide, en effet, de dénoncer les faits. Cette fois-ci, les instances judiciaires française et malgache sont saisies par cette organisation internationale. Hier, les responsables de Transparency International ont annoncé le dépôt d’un signalement auprès du parquet national financier en France et du pôle anti-corruption à Madagascar. Des « documents » leur ont également été transmis et « détaillant plusieurs faits de corruption » sur cette filière, ont affirmé ces derniers. Ils espèrent que « ces autorités ouvrent une enquête sur de possibles faits criminels dans le commerce de litchis de Madagascar ». Des faits qui sont commis, selon Transparency International, par des entreprises et citoyens français ainsi que des « organisations malgaches » qui sont mouillées dans l’affaire.

Ile Maurice

La liaison douteuse entre deux entreprises françaises, qui ont l’exclusivité des exportations de litchis de Madagascar vers les pays de l’Union européenne, et le « Groupement des exportateurs de litchis  » (GEL), qui gère les campagnes de litchis dans le pays depuis 2011, est dévoilée par Transparency International. Les deux entreprises françaises, selon toujours cette organisation, auraient bénéficié « sans appel d’offres » des droits exclusifs de l’exportation de litchis du pays vers les pays européens pendant dix ans, entre 2011 et 2021. En contrepartie, les enquêtes menées par Transparency International découvrent que « ces entreprises auraient, à leur tour, apparemment payé des cotisations au GEL alors que cette organisation est composée exclusivement d’entreprises malgaches exportatrices de litchis ». Le GEL aurait également créé, selon Transparency International, une société intermédiaire enregistrée à Maurice, qui tend à « réduire davantage la transparence » sur les opérations.

Minorité

Les opérations de ces différents acteurs qui agissent avec « opacité », selon Transparency International, dans le commerce du litchi malgache impactent les autres maillons qui se situent en bas de l’échelle dans la chaîne qui constitue le circuit du litchi. « Les milliers de petits producteurs et collecteurs ne reçoivent pas leur juste dû » a soutenu, hier, Ketakandrina Rafitoson, directrice exécutive de Transparency International – Initiative Madagascar. Seule une minorité jouit alors des réelles retombées du commerce du litchi, selon Transparency International. « La majorité des profits générés par le commerce lucratif de litchi entre Madagascar et l’Union européenne est concentrée entre les mains de quelques individus puissants ayant des liens avec le pouvoir politique », poursuit-elle. « La France et Madagascar devraient servir de modèles au monde afin de prouver aux entreprises que la corruption n’est pas sans conséquence », exhorte, quant à lui, Gillian Dell, responsable des conventions à Transparency International.

Rija R.

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5 Commentaires

  1. Cultures et produits d’exportation , esclavage et enrichissement

    Ce n’est un secret pour personne : la valeur ajoutée , la richesse créée aux intermédiaires , la misère aux paysans .
    Il n’y a pas si longtemps, MidiMadagasikara faisait la promotion de « l’intensification de l’exportation brute du chocolat malagasy , la perle mondiale du chocolat . Peut-être que les Karana sont actionnaires majoritaires au capital de MM . Alors , c’est compréhensible , même si détestable .
    Oui , c’est dans ces dossiers-là que devrait s’exercer , même petitement , l’expertise du ministre de l’ICC .

  2. Tout est clair comme l’eau de Roche ! L’ oligarque conseiller occulte du président de la république puissant homme d’affaire qui fait la pluie et le beau temps au palais est le principal acteur de ce cartel .Un article du journal  » le Monde  » en 2020 a bien cité son nom : Mamy Ravatomanga !

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