Ce bureau d’investigation est en train de peaufiner les stratégies à adopter pour les 10 ans à venir dans la lutte contre la corruption. D’ailleurs, un atelier national aura lieu du 16 au 18 décembre prochain.
Les cas de corruption à l’Assemblée nationale focalisent l’attention de bon nombre d’observateurs, ces derniers temps. La question a été abordée par le DG du Bianco, Jean-Louis Andriamifidy, lors d’une conférence de presse qu’il a tenue, hier, à Ambohibao. Bianco entre en action lorsque la procédure a été respectée. Il s’agit notamment de la collecte de renseignements. Sur ce point d’ailleurs, il n’y aurait pas encore de preuves tangibles. Il doit avoir de plaignants, ce qui n’est pas encore le cas. Pour ce qui se trame à la Chambre basse, Bianco est-il en train de se défiler ? En ce qui concerne le trafic illicite du bois de rose, le DG du Bianco de souligner que des mesures spécifiques ont été prises. Toutefois, il reconnaît que les moyens mis à leur disposition sont limités, or, il dispose assez d’informations qui peuvent être vérifiées et exploitées.
Statistiques par secteur. Ce fut également une occasion pour le premier responsable du Bianco d’exposer les « zava-bita » de ce bureau d’investigation. Avec des chiffres à l’appui, notamment des statistiques de janvier à fin juin 2014. Il en résulte ainsi que pour la répartition des doléances de corruption reçues par secteur, la gendarmerie arrive en tête avec 69 doléances, suivie par le service des domaines et topo 60 doléances, en troisième position, les collectivités décentralisées 54 et 40 pour la justice. Pour ce qui est des doléances de corruption reçues par région, Atsimo Andrefana en a eu 67, talonné par Diana 66, suivi par Analamanga et Boeny respectivement 63 et 40. Quant au nombre de dossiers transmis, abus de fonction au nombre de 88, 27 pour la corruption passive et 19 pour la concussion. Notons que le nombre total des doléances reçues pour le premier semestre de cette année-ci est de 1358.
Dominique R.
