L’agriculture de la région Atsimo Andrefana est porteuse. Malheureusement, faute d’une politique de développement digne de ce nom, des filières porteuses comme le coton par exemple continuent à traverser des moments difficiles.
À elle seule, au temps glorieux de la filière coton avant sa fermeture en 2007, la société Hasy Malagasy (HASYMA) produisait entre 12 000 tonnes à 15 000 tonnes de coton dans la région Atsimo Andrefana. Actuellement et à l’instar de la plupart des filières agricoles et industrielles, la filière traverse des moments difficiles. « On arrive à peine à réaliser entre 6 000 tonnes et 7 000 tonnes », lance Thierry Rafikhoussen, Directeur Général d’Indosuma.
Potentiel
Parmi les opérateurs économiques qui croient contre vents et marées au potentiel de l’Atsimo Andrefana, Thierry Rafikhoussen, Directeur Général de l’Indosuma, continue de croire en un avenir meilleur de cette région. Raison pour laquelle, il n’a jamais voulu abandonner et a tout fait pour maintenir Indosuma sur le cap. Une persévérance qu’il ne regrettera pas puisque actuellement, la société qui se spécialise dans des secteurs diversifiés comme la savonnerie, l’huilerie, la provenderie et la cotonnerie fait encore office de fleuron de l’industrie de cette région qui peine à se développer malgré ses immenses richesses. Indosuma mise principalement sur un partenariat gagnant-gagnant avec les agriculteurs. C’est ainsi que cette unité génère pas moins de 6 000 emplois directs et indirects dans la région. Les paysans et les partenaires travaillent essentiellement dans le labour, le défrichage, les semis, le traitement phytosanitaire et la récolte du coton.
Mauvaise gestion
Mais le coton n’est apparemment toujours pas sorti de l’auberge et ce sont les paysans qui font les frais d’une mauvaise gestion de la filière. « La réglementation en vigueur notamment au niveau régional est en défaveur des petits agriculteurs et profite plutôt aux opérateurs », regrette Thierry Rafikhoussen qui constate une stagnation voire une régression des prix du coton auprès des agriculteurs. Environ 1 700 ariary le kilo alors qu’en 2015 c’était à 2 000 ariary. Pire, certains opérateurs demandent à fixer un prix plancher de 1 000 ariary le kilo. Par ailleurs, les agriculteurs peinent à financer leur campagne. Les crédits bancaires pour les agriculteurs font défaut et les entreprises comme Indosuma prennent des initiatives en leur octroyant une garantie. Indosuma leur fournit, par ailleurs, des avances sur campagne. Une manière, en somme d’œuvrer pour les intérêts de la région Atsimo Andrefana dont la situation économique est appelée à évoluer positivement. « L’agriculture est un secteur très porteur et elle continue à tourner malgré tout, la région peut devenir un grand pourvoyeur de devises grâce à son potentiel d’exportation », se réjouit le DG d’Indosuma qui regrette cependant que la grande majorité de l’entrepreneuriat se limite aux commerces et aux services. Et pourtant, ce ne sont pas les opportunités qui manquent, conclut-il.
R.Edmond.
Atsimo Andrefana
66.502 km2 – 140.000 ha de surfaces agricoles…donc un potentiel agricole réel . Une évidence ! Pourtant , à aucun moment (j’ai peut-être raté quelque-chose) le ministre en charge de l’agriculture n’a proposé – même pour faire semblant – un plan de développement agricole véritable , ambitieux ou non , pour cette région .
Rien d’étonnant en somme , eu égard à l’entrain avec lequel les dirigeants européens – modèles entre les modèles – s’appliquent pour saborder l’économie de leurs pays respectifs . Et ils disent assumer .
C’est malheureusement la voie empruntée par la gouvernance malagasy . Apparemment.
C’est vrai que vous avez manqué beaucoup de chose., Un plan de redressement a été lancé pour la filière coton et même pour d’autres filières, mais si la bonne volonté de cet opérateur, on était déjà loin pour la filière coton, seulement il veut régner seul en grand maître dans la filière et il nous arriverait ce qu’il a semé. Le champs est libre, et il peut investir comme tant pour développer le coton et récolter à lui tout seul les récoltes. Il a l’argent, les machines, le savoir faire et les appuis pour faire, pourquoi attendre. « Efa malalaka be ny fambolen-kasy, manaovy iha raiky fa aza mandigny olo na compagnie hafa izay hanao investissement, nefa ianao hanao kilaboly avao. »