
Barrage et pneus brûlés de la part des commerçants qui ne veulent pas quitter les lieux, et bombes lacrymogènes pour y faire régner le calme.
Le désordre règne encore au marché du Coum 67ha, toujours à cause de l’absence du terrain d’entente entre les commerçants des produits artisanaux qui font l’objet d’un délogement forcé et les représentants de la Seimad (Société d’équipements immobiliers de Madagascar) qui veulent leur départ. N’ayant plus le droit d’accéder à leur emplacement habituel, les commerçants en question ont brûlé des pneus et ont momentanément bloqué la circulation, leur façon de montrer leur mécontentement. Ceux qui ont tenté de pénétrer les lieux déjà clôturés et sécurisés, ont fait l’objet d’une interpellation. Les Forces de l’ordre ont dû intervenir pour y ramener le calme, en lançant des bombes lacrymogènes car les occupants de la place ne veulent toujours pas partir, malgré les pressions qui pèsent sur eux. Et ils insistent en déclarant : « Nous avons déjà effectué des suivis auprès du Tribunal. Ce qui nous a permis de savoir que le Seimad n’a pas encore le droit de nous chasser d’ici ». Alors que la société en question martèle de son côté qu’il fait pleinement partie de son droit de prendre enfin possession du terrain. Tout ceci s’est déroulé devant une foule immense, composée de curieux et de petits profiteurs. Jusqu’ici, personne ne veut céder. Face à l’absence de solution, les manifestations des commerçants se poursuivent.
Arnaud R.