Hier vers 5h du matin, des gros bras auraient tenté d’enlever les stands des commerçants des produits artisanaux du marché du Coum 67 ha, ceux qui devraient être transférés à Ankasina. «Résultats: de lourdes pertes ont été enregistrés sur les lieux car la plupart des articles ont été démolis, cassés, et pillés », ont affirmé les concernés. Ne pouvant pas toléré de tels agissements, les commerçants en question ont procédé à des manifestations ayant abouti à des jets de pierres. Et les forces de l’ordre appartenant à l’Emmo-sécurité ont été aussitôt présentes sur les lieux, selon les explications. Ces dernières qui ont dû se servir de leurs bombes lacrymogènes pour faire disperser la foule devenue trop nombreuse. Un individu qui, selon toujours les explications, ne faisait pas partie des commerçants, aurait été interpellé par les militaires. « Ce dernier a participé aux manifestations, alors qu’il n’était même pas concerné. Il a même lancé des projectiles », confie-t-on du coté des forces de l’ordre.
Sit-in. En fait, ces gros bras ont été accompagnés d’un huissier de justice, des représentants de la municipalité, et des éléments des forces de l’ordre, au moment de l’enlèvement des stands en bois. « Etant donné que les produits artisanaux sont très fragiles, leurs manipulations devraient se faire en toute délicatesse. Ce qui n’était pourtant pas le cas lors de cette action perpétrée par les gros bras. C’est ce qui nous a poussés à nous révolter », confient les manifestants. Et eux qui affirment: «d’ailleurs, nous ne devrions même pas être chassés d’ici avant la sortie du verdict ordonnant notre déplacement à Ankasina ». « Celui qui se prenait pour un huissier de justice n’avait aucun document qui devrait contenir la décision des juges en sa possession au moment de l’action », se désolent-ils. Pour rappel, l’emplacement en question devrait être transformé en parking, selon la volonté de son propriétaire. Et tous ses actuels occupants devraient trouver place à Ankasina. Sauf que jusqu’ici, il semble qu’aucun terrain d’entente ne soit encore trouvé, car ces derniers refusent toujours de quitter les lieux. Les commerçants entendent même y effectuer un sit-in, ce jour.
Arnaud R.