Alors que les yeux du monde entier étaient tournés vers les Etats Unis où avait lieu la tentative d’assassinat de Donald Trump, les accrochages entre Israël et le Hamas ont repris avec une intensité dramatique. L’annonce de la reprise de négociations entre l’État hébreu et l’organisation palestinienne au Qatar avait suscité un regain d’optimisme et avait été saluée par les Américains. Le bombardement meurtrier de l’aviation israëlienne sur une zone peuplée de réfugiés , le week-end dernier, a tout remis en question.
Coup d’arrêt aux négociations de trêve
Le chef du Mossad israëlien avait été envoyé au Qatar pour mener les négociations de trêve avec un Hamas prêt à des discussions. Les conditions semblaient donc réunies pour un engagement sérieux vers une sortie de crise. Dimanche dernier, cependant, Tsahal a organisé un raid aérien sur une zone peuplée de réfugiés. L’opération visait l’un des responsables de la tuerie du 7 octobre en Israël. Ce dernier, semble-t-il, a été tué, mais le raid aérien a fait de nombreuses victimes civiles. La croix rouge palestinienne parle de 90 morts. Les responsables du Hamas ont, dans la foulée, décidé de suspendre les pourparlers. Le Hezbollah libanais a repris ses attaques à la roquette dans le nord d’Israël. La riposte de Tsahal ne s’est pas fait attendre, des raids aériens ayant eu lieu. Une attaque à la voiture bélier a été menée par de jeunes arabes israëlien à Jérusalem Est, blessant sérieusement quatre soldats. L’arrêt des négociations décidé par le Hamas est un coup dur pour les efforts des diplomates qui s’étaient dépensés sans compter pour aboutir à une trêve. Le premier ministre Benyamin Nettanyaou, cependant, persiste à poursuivre son objectif d’éliminer tous les responsables du Hamas. Il le fait sans considération du nombre de victimes causées par ses opérations militaires. La situation est donc bloquée pour l’instant. même si le porte-parole du Hamas affirme que son mouvement peut faire preuve de bonne volonté.
Patrice RABE