Un mois sans électricité, le délestage est devenu un quotidien avec lequel les populations doivent composer. Véritable obstacle économique pour la région.
Selon les témoignages de quelques habitants de la Commune urbaine de Brickaville, région Atsinanana, ladite commune vient tout juste de se réveiller de son cauchemar, un mois sans électricité. « Nous n’avions pas eu de réponse claire de la part de la Jirama à propos de ce délestage. La plupart des gens n’en pouvaient plus. Ils étaient sur le point de monter un barrage quand tout d’un coup, la situation s’était aussitôt arrangée », a confié l’un des habitants de la commune en question. Ainsi, actuellement, la situation avec le délestage s’est plus ou moins améliorée. « Cette longue coupure de courant a été causée par une panne de l’un des générateurs utilisés par la Jirama. Celui-ci a été réparé. De plus, ils viennent d’en avoir un autre ayant une puissance de 300 kvA. Mais le problème n’est pas pour autant réglé, car ces machines ont besoin de carburant. Un type d’énergie que la Jirama locale n’en possède que très peu. Même si la station hydroélectrique d’Andekaleka fait partie de l’une des 17 communes de notre district, nous n’en tirons pas profit, vu que celle-ci ne produit pas de l’électricité pour nous », se désole Lahiniaina Fitiavana Ravelomahay, Chef de district de Brickaville. Ainsi, dans le chef lieu de district, la production de courant respecte des heures de consensus. Le courant marche de 9 à 14h, et de 18h à 4h du matin, au détriment de la population. « Le courant est coupé pendant les heures de pointe, et nous devons faire des alternances pour les différentes communes », renchérit Lahiniaina Fitiavana R. Avant de conclure que c’est un délestage économique qui s’y passe actuellement, et le problème ne pourra être résolu que par le pouvoir central. Décidément, ce qui arrive au district en question n’est pas un cas isolé. On peut même dire que cette situation est sur le point de se généraliser, vu la difficulté financière de la Jirama.
Arnaud R.