Bidons jaunes en main, des étudiants habitant les cités universitaires d’Ankatso I et II sont descendus dans la rue pour interpeller les responsables sur leur situation.
« Cela fait cinq mois que nous n’avons plus d’eau courante dans nos blocs. Et pour nous approvisionner en eau, il faut qu’on débourse entre 500 et 800 Ar le bidon de vingt litres. Il est temps que les responsables se réveillent ». Propos de Perline, étudiante venue sur place pour manifester son mécontentement. D’autres habitants des cités universitaires d’Ankatso I et II évoquent que « le problème de coupure d’eau date de plus de cinq mois ». « Des fois, un camion-citerne de la Jirama vient nous approvisionner en eau. On fait la queue pour en avoir. Et des fois, le ravitaillement ne se fait pas. On est donc obligé de recourir aux services des « mpantsaka rano » (des gens qui cherchent de l’eau) », nous confie quant à lui Ferdinand, un autre étudiant. Selon la communication faite par la Jirama, des recherches de solution auraient été initiées par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avec la participation de la CROU-A ou Centre Régional des Œuvres Universitaires d’Antananarivo et la Jirama. « Des recherches qui se sont prolongées jusqu’à mardi dernier », note la compagnie nationale d’eau et d’électricité.
Pompiers
Les autorités concernées par la situation des étudiants des citées universitaires d’Ankatso I et II n’ont pas tardé pour « rappliquer ». Des représentants du ministère de tutelle, du CROU-A et de la Jirama ont effectué une descente sur terrain pour tenter d’apaiser la colère des étudiants. La Jirama indique que des pistes de solution ont été trouvées. A savoir, le renforcement et le renouvellement des branchements d’eau défectueux dans certains blocs. Le CROU-A devrait toutefois effectuer les démarches administratives devant permettre de procéder aux travaux. Les problématiques d’eau et d’électricité touchent les étudiants des cités universitaires du pays. Et les manifestations estudiantines tendant à dénoncer ces situations ne datent pas d’hier. Si la vétusté des infrastructures, par manque d’entretien aussi bien de la part des étudiants qui résident dans ces cités ainsi que des autorités responsables, est une cause, il y a également cette incapacité manifeste des autorités (in)compétentes d’assumer pleinement ce pourquoi elles sont payées par les contribuables.
José Belalahy