
Invivable. La situation en matière d’eau dans de nombreux quartiers d’Antananarivo est de plus en plus intenable face aux coupures à répétition, voire permanente pour certaines localités.
Robinets à sec, ou presque, depuis des semaines voire des mois pour certains quartiers comme Ambohitrarahaba, Antsampandrano, Ivandry, Ambohibary Alasora, Tsarahonenana, Ankatso, pour ne citer que cela, car la liste est longue. D’autres ont dû passer le week-end dernier, et même jusqu’à hier, sans eau. C’était le cas pour de nombreux fokontany où les usagers ont dû se ravitailler en eau chez des amis ou des proches pour avoir de quoi se laver, en attendant le retour à la normale. Seulement, la « normalité » semble maintenant être les coupures d’eau (mais aussi de l’électricité) à répétition, pour diverses raisons. Celle avancée par la société nationale d’eau et d’électricité, JIRAMA, est bien souvent en lien avec des travaux impératifs à effectuer sur les installations. « C’est invivable. L’eau est coupée durant toute la journée et ne revient que vers 22h, voire 23h ou minuit, pour être à nouveau coupée vers 2h du matin. Du coup, nous veillons tard toutes les nuits pour remplir les bassines et les bidons pour notre consommation du lendemain. Et quand certains soirs, les robinets restent désespérément secs, nous sommes contraints d’aller chercher de l’eau chez des amis. Ce qui occasionne des coûts, outre les factures de la JIRAMA qui, curieusement, ne cessent d’augmenter. Et l’électricité, n’en parlons pas. Ces baisses de tension qui ne permettent l’usage d’aucun appareil… Trop, c’est trop ! », s’indigne un usager d’Ivandry où les coupures d’eau et la baisse de la tension électrique sont devenues le lot quotidien des habitants. En cette période de grande chaleur, les consommations d’eau pour l’hygiène et la lessive sont en augmentation, alors que l’eau n’est pas disponible. Période d’étiage ou pas, le problème devient permanent, au grand désespoir des usagers.
Hanitra R.