Après l’Arrêt avant Dire Droit du 6 janvier 2014 ordonnant la production d’un mémoire en défense par les candidats visés par des requêtes en disqualification, la CES a rendu avant-hier un autre ADD portant sur une demande d’annulation du scrutin du 20 décembre 2013.
Par requête en date du 31 décembre 2013, Jean Louis Robinson sollicite l’annulation du second tour de l’élection présidentielle du 20 décembre 2013 aux motifs que la liste électorale a été manipulée et modifiée au gré du pouvoir de fait et en faveur de son candidat. Selon l’avocat du candidat de Avana, « la liste des votants a été énormément modifiée entre les deux tours et a abouti au retrait de pas moins de 90.475 électeurs et que d’autre part, une large augmentation a été constatée dans les régions où le candidat du pouvoir de fait est gagnant ».
Confrontation. Afin de l’éclairer dans cette affaire, la Cour a pris un second ADD ordonnant la production par la CENI-T des listes électorales dans les 9 circonscriptions électorales énumérées par le requérant. A savoir, Soanierana Ivongo, Ambanja, Ambovombe, Bekily, Toliara II, Amboasary Sud, Betroka, Mahajanga I et Marovoay. Dans son arrêt, la CES de préciser que la CENI-T doit produire les listes électorales aussi bien pour le premier que pour le second tour de l’élection présidentielle, aux fins certainement de …confrontation. Non pas de P.V mais de listes électorales.
Irrecevables. Lors de son audience privée tenue le même jour du 8 janvier 2014, la CES a rendu un arrêt relatif aux demandes d’annulation du scrutin du 20 décembre 2013. Et ce, suite aux requêtes de représentants du GTT International Genève « aux motifs qu’il y a eu fraude à la loi et que diverses irrégularités ont été relevées durant la campagne électorale ». N’ayant apporté aucune preuve attestant de leur qualité d’électeur ni de leur participation au vote, leurs requêtes ont été déclarées irrecevables. En effet, il faut être un électeur régulièrement inscrit sur la liste électorale et avoir participé au vote, pour avoir le droit de saisir la CES. Les requérants font visiblement partie de la diaspora malgache en Europe qui n’ont pas, pas encore, le droit de vote.
R. O