« Un nouveau foyer de tension contre un régime encore fragile ». C’est ce que pensent les observateurs par rapport à la convocation auprès de la Section des Recherches criminelles des employés de la JIRAMA, à la suite du court-circuit ayant provoqué un incendie à la résidence de la famille Rajaonarimampianina à Tsimbazaza mercredi dernier. En effet, d’après les informations, une vingtaine d’employés de ladite Société, ayant participé aux travaux d’installation des équipements électriques au sein de la résidence présidentielle, a été auditionnée à Fiadanana jeudi et vendredi dernier, suite à une plainte déposée par l’Etat malgache. Un membre du Syndicat des employés a laissé entendre que sept agents de la JIRAMA sont poursuivis pour atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. « Le dossier devrait être transféré au Parquet dans le courant de cette semaine », a-t-on indiqué. Nous avons appris toutefois que l’affaire aurait été classée. Ici, le conditionnel est de rigueur puisque l’on ignore si l’Etat a retiré ou non sa plainte.
Intimidation. En tout cas, afin de soutenir leurs collègues, les membres du Syndicat des employés de la JIRAMA ont tenu une manifestation au siège de la Société à Soanierana hier. « Non à toute forme de pression et d’intimidation », a-t-on pu lire sur les banderoles. Les employés estiment que ce sont toujours les simples agents qui doivent payer dans ce genre d’affaire. D’ailleurs, les techniciens de la JIRAMA estiment que ce court-circuit a été provoqué par l’utilisation exorbitante de matériels électroménagers par les occupants de ladite résidence. Quoiqu’il en soit, les employés de la JIRAMA, estimant que ce qui s’est produit à Tsimbazaza n’était qu’un simple accident, se disent offensés par le fait que cette affaire soit traitée au niveau de la Section des Recherches criminelles. Bon nombre d’observateurs se demandent également si Fiadanana possède des enquêteurs disposant des connaissances et des expériences suffisantes pour effectuer une expertise complète des équipements électriques au niveau de la résidence présidentielle afin d’éclaircir cette affaire. A noter que depuis l’éclatement de cette affaire, la famille Rajaonarimampianina a quitté sa résidence à Tsimbazaza. D’après les informations, elle réside désormais au Palais d’Etat d’Iavoloha. Toutefois, l’on remarque encore des agents des Forces de l’ordre postés devant son ancien domicile. Reste à savoir donc si la famille du président entend revenir à Tsimbazaza. Après les brouilles avec les journalistes et les tensions qui ont monté au niveau des Universités donc, le régime Rajaonarimampianina fait de nouveau face à un bras de fer avec les agents de la JIRAMA.
Davis R