
La non-maîtrise des feux de forêts est la première cause de la perte de la couverture forestière de la Grande île.
Les feux de brousse et les feux de forêts font le lot quotidien de nombreuses régions ces derniers temps. Une situation alarmante qui correspond à une perte continuelle des ressources naturelles et de la biodiversité, à forte endémicité, malgache. En effet, la couverture forestière de la Grande île ne cesserait de diminuer si l’on s’en tient aux chiffres publiés par les divers acteurs de la sauvegarde de l’environnement à Madagascar. D’environ 12 millions d’hectares il y a de cela quelques années, la surface couverte par les forêts ne représenterait plus que 9 millions d’hectares actuellement. Chiffre avancé lundi dernier par Hortensia Antoinesie, Vice-Ministre chargée de la reforestation auprès du ministère de l’Environnement et du Développement durable. Et qui pourrait appuyer sur les données recueillies auprès du Laboratoire d’Observation des Forêts du Bureau National des Changements Climatiques et de la REDD + auprès du même ministère qui note que la Grande île a perdu « 1 075 783 hectares de forêts en l’espace de dix années ». Des pertes immenses au niveau de la richesse en matière de biodiversité. Et dont les remèdes ne semblent pas évidents pour le pays.
Décroissant. Pour l’année 2020, l’île rouge a enregistré un record de 67 351 points de feux comparé aux chiffres des années 2017, 2018 et 2019. Le record correspondant à environ 10 % de hausse par rapport aux années 2018 et 2019 a noté une publication effectuée par la WWF Madagascar sur sa page Facebook officielle. Si les lanceurs d’alerte interpellent les responsables sur cette plateforme numérique à chaque constatation de cas de feux de brousse ou de forêts, la vice-ministre chargée de la reforestation rassure « que cette année a enregistré une baisse significative du nombre de points de feux par rapport aux données recueillies des années précédentes ». Hortensia Antoinesie d’expliquer cette avancée comme étant le fruit des efforts menés par le ministère de l’Environnement et du développement durable avec les divers acteurs et partenaires. Avant de préciser que « les faits sont boostés sur les réseaux sociaux et ne représentent pas forcément la réalité sur terrain ».
José Belalahy