Le front de la lutte contre le Covid-19 semble s’être déplacé vers d’autres régions. Anlamanga n’est plus le foyer principal de l’épidémie. La Région Atsinanana est maintenant la plus touchée et l’attention des observateurs se porte sur Toamasina ou Moramanga. Les efforts des autorités vont devoir être redoublés pour ralentir ou, mieux encore, ralentir la progression de la propagation du virus. La lassitude de la population est réelle après ces 54 jours de confinement, mais il n’est pas possible de se laisser aller. Les chiffres que l’on voit aujourd’hui n’étonnent pas les spécialistes qui se sont inquiétés de certains relâchements constatés auparavant. Maintenant, les mesures sont plus strictes, mais le mal est fait.
Covid-19 : des mesures de plus en plus drastiques
Le nombre de cas positifs augmente de jour en jour après la multiplication des tests faits par les autorités médicales. Les spécialistes ne s’en étonnent guère parce que les cas contacts se sont multipliés à Toamasina. Les personnes contaminées ont très vite propagé le virus et on en voit le résultat. Les chiffres sont un peu plus élevés qu’auparavant, mais cela incite les équipes médicales sur le terrain à redoubler de vigilance. Les mesures restrictives doivent être respectées impérativement et les forces de l’ordre ne laissent plus rien passer. Les barrières sanitaires sont difficilement franchissables par ceux qui n’ont pas de justificatifs. Les rassemblements de personnes sont, comme on les voyait auparavant, ne sont plus maintenant tolérés. C’est ainsi que les marchés de quartiers ne peuvent plus avoir lieu, au grand dam des marchands qui ne peuvent pas travailler normalement. Ce sont certes des mesures nécessaires, mais très dures pour la population laborieuse qui lutte pour sa survie et qui cherche sa pitance au jour le jour. Le pécule qui est distribué par le régime est nécessaire,, mais pas suffisant car cet argent est très vite utilisé. La lutte contre le Covid-19 est impérative et nécessite des mesures drastiques. Néanmoins il faut aussi ménager ceux qui luttent pour sortir la tête hors de l’eau.
Patrice RABE