Madagascar peut craindre une entrée du variant delta sur le territoire après l’ouverture des frontières, comme le soulignait un de nos articles dans l’édition d’avant-hier. Il s’agissait surtout d’une mise en garde pour pousser les autorités à redoubler de vigilance. Les mesures de contrôle effectuées à l’arrivée du premier vol provenant de Maurice ont été faites sérieusement, mais il faut rester sur ses gardes. Le compte-rendu fait par le ministre de la Santé concernant la situation sanitaire actuelle lors de la réception des 336 000 doses de vaccins Jansen montre que beaucoup d’efforts doivent encore être faits pour que le pays soit définitivement tiré d’affaires.
Covid-19: La vigilance toujours de mise
Le taux de vaccination actuel n’est pas encore suffisant. Même si les citoyens malgaches ne sont plus, dans l’ensemble, hostiles à la vaccination, le rythme de la campagne n’est pas soutenu. Il ne reste que quelques jours aux primo-vaccinés d’Astrazeneca pour recevoir leur deuxième dose. Il risque d’y avoir un engorgement dans les vaccinodromes dans les heures à venir. Ceux qui ont choisi Jansen ont une marge plus importante. Le nombre des vaccinés approche les 90 000. Ceux qui le désirent peuvent se rendre dans les centres sans craindre d’être refoulés. On est cependant encore loin du million prévu par le ministère de la Santé. Les vaccins Sinopharm ne sont pas encore administrés car une organisation doit être mise en place. Les autorités sanitaires prévoient de renforcer leur campagne d’information pour accélérer le rythme de la campagne. Le ministre a précisé qu’une réception des vaccins Pfizer était prévue. Les objectifs affichés sont donc clairs, mais les mesures de précaution doivent être renforcées. Le virus est présent. Ces derniers temps, une dizaine de cas de contamination ont été détectés et les personnes touchées ont tout de suite été prises en charge par les services sanitaires. On sait maintenant à quoi s’en tenir. La vigilance ne doit pas se relâcher. Le port du masque et les gestes-barrière sont toujours de mise.
Patrice RABE
