Le nombre de cas graves peinent à descendre en dessous de la barre des 100 depuis plusieurs mois. Une situation qui s’explique, en partie, par l’attitude observée par les malades. En effet, bon nombre de patients décident tardivement de rejoindre les établissements hospitaliers, lieux destinés à la prise en charge des cas graves. « La majorité des cas graves observés actuellement résulte d’une décision trop tardive de rejoindre les centres de prise en charge ou les hôpitaux », déplore le Dr Manitra Rakotoarivony, directeur de la promotion de la santé au niveau du ministère de la Santé publique. Selon ce responsable, de nombreux patients présentant une forme grave de la Covid-19 ces derniers jours ont, dans un premier temps, essayé de traiter la maladie à domicile par crainte d’approcher les hôpitaux. D’autres malades, face aux premiers symptômes, hésitent à consulter et préfèrent se soigner en ayant recours à l’automédication. Ce n’est qu’après plusieurs jours, en l’absence d’amélioration de leur état, que le patient et ses proches décident enfin de venir à l’hôpital, alors que la maladie a déjà gagné du terrain. Aussi le patient bascule-t-il rapidement vers la forme grave dont l’issue est parfois fatale.
La meilleure attitude à adopter est ainsi la prise en charge précoce, en consultant dès les premiers symptômes, afin de pouvoir débuter le traitement le plus tôt possible.
Hanitra R.
