
De banales habitudes, c’est ce qui qualifierait les gestes barrières censés protéger les malgaches d’une éventuelle contamination à la covid-19.
D’une ville à l’autre du pays, les gestes barrières semblent être de l’histoire ancienne. Personne ne semble y prêter attention et le port des masques ne semblerait plus que de banales habitudes. Pire, le respect des gestes barrières ne se ferait plus que par peur des répressions des éléments des forces de l’ordre. Le non-respect desdits gestes ne date toutefois pas d’hier. Il aurait suffi que le pays se déconfine pour que la population reprenne ses habitudes. Cracher sur les voies publiques, ne pas mettre ses masques et ignorer complètement la distance physique d’un mètre, toutes ces astuces simples qui sauvent pourtant les vies ont comme été jeté aux oubliettes. Mauvaise pratique renforcée par le principe de « faites ce que je dis pas ce que je fais» de ceux censés être des modèles à suivre. Les données recueillies aussi bien au niveau national et mondial rappellent toutefois que la maladie continue de faire des victimes.
Statistiques. Les observateurs ont tous remarqué que le rendez-vous pour la publication des statistiques relatant l’évolution de l’épidémie de Covid-19 à Madagascar n’a pas eu lieu (ou a eu lieu mais très tard dans la nuit, du moins, les statistiques n’ont toujours pas été publiées à 22 heures locales). Quelques vérifications sur le site officiel de l’OMS région Afrique, dans l’onglet dédié aux données statistiques de la Covid dans le monde a fait savoir que l’organisme onusien n’a pas encore effectué une mise à jour du cas malgache. Une mise à jour effectuée suite aux déclarations de l’État, soit suite aux données publiées par le centre de commandement opérationnel Covid-19 qui est le seul habilité à communiquer sur l’évolution de la maladie si l’on se réfère aux communications officielles. Statistiques toujours, les chiffres obtenus jusqu’ici font que la maladie a causé plus de 2,5 millions de pertes humaines dans le monde. Il y a de quoi prendre les gestes barrières aux sérieux.
José Belalahy