Les sentiments des parents d’élèves divergent quant à la décision ministérielle sur le report de la rentrée scolaire de ce second bimestre de l’année scolaire en cours. Certains sont rassurés, d’autres dénoncent une prise de décision tardive par manque d’anticipation.
La région Analamanga est actuellement l’épicentre de la troisième vague de Covid-19. Une situation qui a poussé le ministère de l’Éducation nationale, après des interpellations faites aussi bien par les parents d’élèves que par de simples citoyens, à reporter la rentrée scolaire du troisième bimestre fixée pour le 5 de ce mois. Une décision prise hier à travers une note de service signée par le Secrétaire général du département ministériel, en la personne de Felamboahangy Ratsimisetra. Ainsi, la rentrée scolaire est reportée pour le 17 de ce mois, selon toujours la décision du ministère de tutelle. Ce, compte tenu de la situation actuelle, notamment « la recrudescence alarmante des contaminations à la Covid-19 ». La note de service indique également que le ministère de la Santé publique a été interpellé par l’enregistrement des « cas modérés et des cas sévères, non seulement chez les adultes, mais aussi chez les enfants vulnérables, particulièrement localisés dans la région Analamanga ». Ainsi, le report de la rentrée scolaire aurait pour « objectif de tout mettre en œuvre pour que la reprise des cours se fasse de la façon la plus sereine et la plus sécuritaire possible pour les enfants et les enseignants ».
Critique. Bien que saluée, la décision du ministère de l’Éducation nationale a reçu de vives réactions de la part de nombreux parents d’élèves. Ceux-ci dénoncent un « manque cruel d’anticipation » des responsables dudit département. La décision de report a, en effet, été prise le jour de la rentrée scolaire du troisième bimestre, hier 5 janvier 2022, fixée selon l’arrêté N°15368/2021/MEN du 30 juin 2021. « Nous avons tous vu comment l’épidémie a évolué depuis la fin de l’année 2021. Les responsables ministériels ont fixé la rentrée pour le 5 janvier, c’est-à-dire aujourd’hui (hier). Et c’est aujourd’hui (hier) qu’ils décident de reporter la reprise des cours qui a été respectée par les parents, les élèves et les établissements scolaires » déplore Noro, un parent d’élève de la Capitale. Propos partagés par Jean Luc, un autre parent qui note « au vu de la situation épidémiologique, ils n’auraient pas dû attendre que la rentrée se fasse dans plusieurs écoles pour ensuite la reporter. Ce n’est pas sérieux ». Pour les parents d’élèves, la décision de report aurait dû être prise avant la journée d’hier. Avec ces vives réactions, la rentrée ne s’est pas non plus bien déroulée pour les responsables du ministère de tutelle.
José Belalahy