15 décès et 270 nouveaux cas sur 972 tests réalisés. C’est le bilan officiel de la pandémie de la Covid-19 publié hier. Depuis le début de la pandémie, plus de 400 personnes ont succombé à Madagascar. Ces derniers jours, les chiffres ne cessent de s’accroître et vu le comportement de la population, une nouvelle explosion des cas est à craindre. A l’allure où vont les choses, un reconfinement n’est pas à écarter. D’ailleurs, les dernières décisions du conseil des ministres de mercredi dernier tendent vers cette option, notamment avec l’annonce de la prolongation des vacances de Pâques de 15 jours pour tous les établissements scolaires afin de limiter la propagation du virus dans le milieu scolaire et universitaire. Tous les chercheurs du monde entier s’accordent à dire qu’avec les nouveaux variants actuels de la Covid-19, tout le monde doit apprendre à vivre avec le virus. Pourtant, l’on remarque qu’il est particulièrement difficile pour les Malgaches de s’adapter aux mesures engendrées par ce nouveau mode de vie. Les gestes barrières, la distanciation sociale et le port du masque sont complètement bafoués. Pas plus tard qu’hier, des attroupements ont été constatés au niveau des marchés de Mahamasina, Behoririka et aux 67Ha.
Explosion sociale. Avec la recrudescence actuelle du nombre de cas, un reconfinement est plus que nécessaire. Reste à savoir si le gouvernement osera prendre une telle décision. Nul n’ignore en effet qu’un reconfinement risquerait d’être trop onéreux et insupportable non seulement pour l’économie des ménages mais aussi pour celle de l’Etat. Ceci pourrait provoquer de nombreux risques sociopolitiques et une explosion sociale n’est pas à écarter. Lors du premier confinement lors de la première vague du coronavirus, des mécontentements se faisaient entendre non seulement à Tana mais aussi dans les autres villes. Les chefs Fokontany qui ont assuré la distribution des aides sociales ont notamment été accusés de corruption, de détournement et de « kiantrano an-trano ». Si le régime décide d’imposer un nouveau confinement, le gouvernement devrait songer à des stratégies plus efficaces pour subvenir aux besoins de la population et pour faire en sorte que les aides arrivent directement aux familles nécessiteuses. Force est aussi de reconnaître que si le gouvernement ne décide pas d’instaurer un reconfinement, la Covid-19 risque de provoquer beaucoup de dégâts à Tana, mais aussi dans les autres provinces comme Mahajanga, Toamasina et Antsiranana.
Davis R