
Effrayant ! C’est le moins que l’on puisse dire de la situation actuelle dans la Ville des Fleurs concernant la Covid-19. Non seulement, le directeur du centre hospitalier universitaire Mahavoky Atsimo Mahajanga, le Pr Jean Baptiste Randrianirina annonce une hausse des contaminations mais il a également fait remarquer la présence de la nouvelle forme de la maladie chez les patients. « Les symptômes se révèlent être moins alarmants mais l’évolution et le passage à la forme grave peuvent être surprenants et apporter dans le plus malheureux des cas le décès du malade » , a-t-il expliqué . Interrogée sur le sujet, un responsable auprès du ministère de la Santé publique a fait savoir que les investigations sont encore en cours pour déterminer s’il s’agit vraiment du nouveau variant de la Covid-19. Rien que pour ce mois de mars, le Pr Jean Baptiste Randrianirina a rapporté l’existence de six décès si le cumul depuis l’apparition de cette maladie se porte à 18. Le dernier décès remonte à mercredi dernier. Il s’agit d’un patient qui a développé la forme grave de la Covid-19. Pour les cas actifs, ce responsable en a rapporté 66 dont sept présentant la forme grave. À rappeler que la fièvre, la toux sèche, la fatigue ou encore l’essoufflement font partie des symptômes de cette maladie.
Malgré cette situation alarmante, ce premier responsable auprès de cet établissement hospitalier déplore le manque d’équipements pour la prise en charge des malades. Cette défaillance est surtout observée chez les patients qui développent la forme grave de cette maladie. « Tout comme les autres centres hospitaliers du pays, nous ne disposons pas d’oxygène pour les patients qui en ont besoin. Par contre, nous disposons une vingtaine de concentrateurs et la rupture de stock des médicaments n’est pas à craindre », a-t-il indiqué. Le personnel médical auprès du CHU Analakininina à Toamasina a également tiré la sonnette d’alarme par rapport au manque d’oxygène sur place.
Narindra Rakotobe