Depuis quelques semaines, Madagascar semble être sur la bonne voie pour éradiquer le Coronavirus. Le nombre des cas ne cesse de diminuer ces derniers jours. Si durant le week-end, le pays annonçait 104 nouveaux cas, hier, la Grande île ne comptait plus que 20 nouveaux cas sur tout le territoire.
En 24 heures : un décès, 20 nouveaux cas et 30 guérisons. Ce qui fait plus de 13 832 personnes guéries depuis le début de l’épidémie et 836 patients en traitement pour le lundi 31 août 2020. Pour les décès, le pays a perdu 192 personnes durant ces cinq derniers mois, un chiffre qui contredit toutes les précédentes estimations sur le dégât de cette maladie au pays. Même chose en ce qui concerne le nombre des guérisons qui ne cesse d’augmenter. Des chiffres qui laissent penser que cette maladie est sur le point d’être endiguée à Madagascar. Le pic de l’épidémie étant annoncé par le président de la République pour la fin du mois d’août, cette baisse des cas peut paraître normale.
Maintien des disciplines. Mais malgré ce nombre des cas qui s’annonce plutôt encourageant, le maintien des efforts au niveau du respect des gestes-barrière demeure primordial pour espérer éradiquer cette maladie. Mais le déconfinement étant initié, du moins pour la région Analamanga, un relâchement au niveau de la population inquiète les autorités. Une partie de la population rechigne à porter le masque dans les lieux publics, et la distanciation sociale d’un mètre est complètement ignorée. Depuis l’annonce du déconfinement dans la capitale, les ruelles de la capitale sont noires de monde. Le discours présidentiel avait pourtant parlé de la nécessité de renforcer les mesures-barrière. Peut-être la population a-t-elle faim ou ressent-elle cette envie pressante de retrouver le rapprochement avec autrui pour ignorer les dangers qui pèsent sur elle ?
Invulnérables. Contre toute attente, Madagascar est sur le point de réussir sa bataille contre le Coronavirus. Quant aux Malagasy, beaucoup d’entre eux pensent que leurs systèmes immunitaires sont efficaces contre cette maladie. Ce qui explique cette insouciance, de plus que les symptômes sont assimilés à ceux de la grippe. Les « Malagasy » ne semblent pas si inquiets que cela.
Anja RANDRIAMAHEFA