
La plateforme de l’opposition a haussé le ton concernant le Covid-Organics, et ce, par le biais de son porte-parole, le pasteur Edouard Tsarahame. Toutefois, l’on a remarqué l’absence de son leader Marc Ravalomanana, lors de cette rencontre avec la presse.
La plateforme de l’opposition dénommée « Rodoben’ny Mpanohitra ho an’ny Demokrasia eto Madagasikara » (RMDM) s’est prononcée sur le Covid-Organics, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue hier, en son siège à Bel’air. Pasteur Edouard Tsarahame, un ténor de cette plateforme n’a pas mâché ses mots, lors de son intervention. D’entrée de jeu, il s’est demandé, « pourquoi nous restons toujours confinés alors que la remède est déjà trouvée ?». Le RMDM demande, en outre, plus de transparence et de bonne gouvernance quant à la gestion du Covid-Organics, notamment des aides financières octroyées par les bailleurs de fonds.
Session ordinaire. L’opposition propose ainsi, qu’une enquête parlementaire soit menée lors de la prochaine session ordinaire des députés et des sénateurs concernant le Covid-Organics, ainsi que sur les financements extérieurs. Tout en soulignant au passage que ces derniers doivent assumer leur rôle en tant que représentants du peuple. Toujours sur le même sujet, le porte-parole connu pour n’avoir pas sa langue dans sa poche estime que l’on aurait plus besoin de l’état d’urgence sanitaire, étant donné comme il l’a dit auparavant que la solution est déjà-là avec ce remède.
Appartenance à l’opposition. Par ailleurs, le RMDM entend briguer le poste de 7e vice-président à l’Assemblée nationale qui n’est autre que le poste de chef de l’opposition qui va siéger au sein de cette Institution. Faut-il rappeler la loi n°2011-013 portant statut de l’opposition et des partis d’opposition qui, en son article 2, stipule que « est d’opposition au sens de la présente loi, tout parti légalement constitué ou groupe politique et qui développe pour l’essentiel des positions et des opinions différentes de celles du Gouvernement. L’appartenance à l’opposition doit faire l’objet d’une déclaration officielle et publique, et doit être enregistrée au Ministère de l’Intérieur ».
Rôle de contre-pouvoir. Et en article 3, « à défaut d’accord, le chef du groupe politique d’opposition ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages exprimés lors du vote est considéré comme Chef de l’opposition officiel. Si le Chef de l’opposition officiel n’est pas un parlementaire, il bénéficie d’office du statut de député et siège de droit au sein de l’Assemblée Nationale ». Quant à l’Article 11, il dispose que « l’opposition a pour mission de jouer le rôle de contre-pouvoir et d’équilibre de pouvoir, proposer des lois à l’Assemblée Nationale, contrôler les activités du régime en place, proposer les solutions alternatives à la nation, œuvrer pour l’alternance au pouvoir par voie légale tout en jouant le rôle du cabinet».
Dominique R.