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jeudi, décembre 19, 2024
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Crabes de mangrove : Vers la réduction des pertes après capture

La largeur de la carapace des crabes, mesurée sur la partie la plus large, ne devrait pas passer sous la barre des 10cm, limite autorisée pour la pêche, la collecte, le transport et la vente des crabes de mangrove.
La largeur de la carapace des crabes, mesurée sur la partie la plus large, ne devrait pas passer sous la barre des 10cm, limite autorisée pour la pêche, la collecte, le transport et la vente des crabes de mangrove.

La filière crabe de mangrove de Madagascar affiche un potentiel de production de presque 8 000 tonnes par an. La production atteint, cependant, à peine la moitié avec 3500 tonnes par an dont 75% sont destinés à l’exportation, 20% à la consommation locale et 5% à l’autoconsommation. Sachant que les 325 000 ha de mangroves malgaches représentent 20% des mangroves africaines et 2% des mangroves sur l’ensemble du globe, la filière crabe de mangrove présente des intérêts non négligeables en termes d’avantages économiques et sociaux pour le pays. Cependant, le plus grand problème reste les importantes pertes post-capture des crabes. Environ un tiers des crabes sortis des mangroves sont morts avant d’avoir atterri sur le marché. Les crabes, une fois morts, devenant impropres à la consommation, les pertes après capture représentent un sérieux gaspillage et une réduction de la rentabilité de la filière, tant pour les pêcheurs que pour les collecteurs, les mareyeurs, les sociétés d’exploitation et les marchands aux consommateurs. Le taux de mortalité cumulé est, en effet, de 32% à Madagascar et peut aller jusqu’à 40 à 50% en période de forte pluie, en raison du changement brusque du taux de salinité, mal supporté par les crabes. De même, l’écrasement du fait de leur entassement, le transport prolongé ou encore l’étouffement par manque de boue – indispensable à leur survie – sont autant de facteurs expliquant la forte mortalité des crabes de mangrove.

Nouvelles techniques. Depuis 2011, une stratégie visant la diminution des pertes post-capture est mise en œuvre à Madagascar. L’objectif est de réduire d’un tiers le taux de mortalité post-capture d’ici fin 2015. De nouvelles techniques simples et peu coûteuses sont ainsi proposées aux acteurs de la filière, notamment aux pêcheurs et collecteurs, permettant de réduire la mortalité des crabes. Elles commencent à porter leurs fruits. L’usage de cage-viviers et d’enclos-viviers de stockage, de cabanons de stockage, la réduction de taille des « sobika » pour le transport des crabes ainsi que l’installation d’étagères mobiles dans les pirogues de pêche, permettent à eux seuls de faire chuter la mortalité. Au fur et à mesure de l’adoption de ces techniques, les pêcheurs se rendent compte des avantages réels de ces méthodes. Cependant, certaines réglementations mises en place pour préserver les ressources, restent peu respectées, pour ne citer que la capture et la vente de crabes femelles ovées. Au marché de Mahabibo, à Mahajanga, par exemple, ces crabes femelles constituent un produit phare pour les marchands, qui les brandissent pour attirer les clients. Leur capture et leur commercialisation sont cependant strictement interdites.

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