Entreprendre et travailler pour soi, la majorité des jeunes rêvent de pouvoir le faire. Les faits sont pourtant là pour démontrer la difficulté de la chose. Une difficulté qui se manifeste sous différents aspects, entre autres du point de vue expérimentale, des capacités et surtout financier. La création d’entreprises est pourtant un levier du développement aussi bien pour le pays et surtout pour les sociétés malgaches. Le taux extrêmement faible de jeunes pouvant créer une entreprise est un signe alarmant que le gouvernement malgache doit prendre en considération. En effet, la situation empêche la création de la valeur ajoutée au niveau nationale, mais aussi constitue une perte d’opportunités qui handicape l’économie du pays. Cette dernière étant «déstructurée avec des emplois informels touchant près de 94% des emplois totaux» selon le Directeur Pays du Bureau International du Travail, Christian Ntsay. Et dont les conséquences sont la régression du niveau de vie de la population, donc, du bien-être social. Un bien-être que la population aurait dû avoir si des mesures adéquates ont été prises.
Sous-emplois. De l’autre côté, le nombre de jeunes, âgés de 21 ans en moyenne, qui sont sous-employés ou qui font face à des emplois de mauvaise qualité avoisinent les 80%. Une situation qui démontre la pauvreté en emploi présente à Madagascar. Car bien formée et bien encadrée la population « jeune » de Madagascar constitue un important enjeu pour le pays. Deux pistes prioritaires devraient dans ce cas être sujettes à réflexion. Notamment, « l’identification des types de marchés sur lesquels la priorité serait à donner aux jeunes entrepreneurs. Et, le réajustement des conditions d’investissement dédiées spécialement aux jeunes avec une possibilité d’exonération fiscale entre 7 et 10 ans» selon toujours le directeur pays du BIT. Des solutions soulevées lors du salon régional de l’emploi qui s’est déroulé à Antsirabe le 14 octobre dernier.
José Belalahy