Rien ne peut justifier le lynchage de lundi qu’ont fait subir les éléments de l’EMMOREG au meneur de la grève estudiantine, selon le CREM (Cercle de réflexion des économistes de Madagascar). « Malgré la présence massive des journalistes, les hommes du général Florens Rakotomihamina ont tabassé délibérément ce jeune homme. C’est un dédain au peuple malgache, une tentative de le réduire au silence face à la terreur. Le comble de la barbarie était le fait d’avoir électrocuté, avec un appareil, le jeune homme à moitié inconscient, jeté comme un sac à poubelle à l’arrière d’un pick-up, puis piétiné comme un tapis sur lequel on s’essuie les bottes… », a déclaré l’association dans un communiqué. « Le but n’est pas de défendre les actes illégaux qu’ont pu commettre les étudiants grévistes, mais de dénoncer la barbarie des gendarmes, et de demander justice. Car le scénario habituel va prendre son cours : il y aura un simulacre de jugement et le meneur sera relâché avec une peine à sursis ou au mieux un acquittement. Il reste que ce qui va se passer par la suite va empirer : les forces de l’ordre vont réprimer de plus en plus dans la brutalité. Le souci n’est pas la peur de la violence policière mais le basculement progressif vers l’état animal, l’abandon de la Raison. Les explications données par le Général Florens Rakotomahamina sont des insultes. Des insultes envers la jeunesse malgache ; des insultes aux Malgaches tout entier. D’abord affirmer que les agissements du jeune homme est un simulacre ; ensuite de prétendre qu’il a fallu le maîtriser. Une image vaut mille, dix milles, un million de mots monsieur le Général. Vous nous insultez, vous insultez nos ancêtres, vous insultez la nation malagasy. Somme toute, nous demandons justice. De un, que les éléments de la gendarmerie qui ont pris part directement à cette bavure soient sanctionnés pénalement. De deux, que leur supérieur hiérarchique direct soit démis de son poste ».
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