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mercredi, janvier 22, 2025
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Crime environnemental : Quid des mesures concrètes et efficaces ?

Les trafics de ressources continuent sans que des mesures sérieuses ne soient prises contre les coupables.

Les faits et cas de crime environnemental ont fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois. Passant de simples particuliers à des opérateurs ou sociétés privés en faisant un tour chez les personnalités élues, les criminels environnementaux passent facilement par les maillent du filet. 

Le cas de l’accaparement de terrains dans la forêt de Tsiazompaniry constitue une preuve manifeste de l’injustice environnementale à Madagascar. Un fait qui a été dénoncé par l’organisation de la société civile Tafo Mihaavo et dont la suite serait actuellement entre les mains des juges de la Cour suprême. « La décision devait sortir il y a de cela des jours mais ce n’est toujours pas sortie. On attend la suite », fait savoir Louis de Gonzague, président national du Tafoo Mihaavo. Il conviendrait de rappeler que la gestion d’une portion de la forêt de Tsiazompaniry a été retirée à la communauté de base malgré un renouvèlement de gestion pour une durée de dix ans par le ministère en charge de l’environnement et du développement durable en décembre 2021. Le tribunal de première instance d’Antananarivo a ensuite rendu un jugement en faveur du particulier qui boude le terrain. La communauté locale de base a été sommée de quitter les lieux et de payer 10 millions d’Ariary d’amende. Les explications données par l’Organisation de la société Civile Tafo MIhaavo font savoir que l’affaire est passée trois fois devant le tribunal de première instance d’Ambatolampy et que la communauté de base a eu gain de cause à chaque fois. « La décision donnée par le tribunal de première instance d’Antananarivo était prise sans tenir compte de la réalité dans la forêt et des décisions de justice antérieures. Ils ont jugé cette affaire sur des fonds de dossier et l’objectif était de s’accaparer la portion de terrain de cette forêt », déplore un représentant de la communauté de base qui a préféré taire son nom par peur de représailles. 

Corruption

Les propos selon lesquels la corruption règne en maître dans la justice malgache se trouvent à chaque fois confirmés par des faits rapportés ou non dans les journaux locaux ou internationaux. Le fait que des élus soient cités dans des affaires de trafics de ressources naturelles et sans que cela ne soit traduit devant la justice ou encore les autres faits comme le cas forêt de Tsiazompaniry ne sont que des cas parmi tant d’autres. Particuliers, élus, secteurs privés usent de la corruption et divers abus pour dilapider la biodiversité à forte endémicité du pays. Face à ce fléau, les organisations de la société civile interpellent l’État sur l’importance et l’urgence d’instaurer une justice environnementale à Madagascar. Ce, dans la mesure où la criminalité environnementale ne concerne seulement pas l’exploitation sans fin et déraisonnable des ressources. Il touche également le harcèlement des lanceurs d’alerte et leur non-protection, la tergiversation dans les prises de décisions ou encore l’impunité des trafiquants l’amplification des réseaux de malfaiteurs. 

José Belalahy

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