Le réseau UCCLAN appelle les gouvernements à faire preuve d’un leadership audacieux, à tous les niveaux, pour s’attaquer collectivement à la crise d’extinction des espèces. La collaboration est indispensable pour des actions efficientes, selon Patrick Rafidimanantsoa.
Madagascar est l’un des pays les plus riches au monde en matière de biodiversité. Cependant, nombreuses d’entre les espèces sont actuellement menacées d’extinction. Selon le réseau des anciens du Master en Leadership de la Conservation de la nature de l’Université de Cambridge (UCCLAN). « Les gouvernements doivent reconnaître explicitement la crise de la biodiversité et l’urgence climatique. Ils doivent agir maintenant et établir des mécanismes pour une plus grande redevabilité », ont déclaré les membres du réseau. En effet, en réponse au projet de plan récemment publié par la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique pour sauver la nature, ces plus de 100 praticiens et chercheurs de plus de 60 pays demandent à leurs nations d’agir de manière décisive pour faire face à l’accélération de l’extinction des espèces. L’UCCLAN fait valoir que les causes profondes de la crise telles que la consommation et la production illimitées, doivent être traitées de toute urgence par des actions concrètes dans le projet de plan des Nations Unies pour la biodiversité. Pour garantir des pratiques durables et inverser la dégradation de l’environnement, le réseau recommande de redéfinir la croissance économique sur une planète aux ressources limitées, et de restructurer les systèmes gouvernementaux, y compris les taxes, les subventions et les réglementations. Cette transition doit être juste et équitable, en valorisant les droits et le bien-être des êtres humains et de la nature dans son essence même.
Législation. Dans sa réponse détaillée au projet de plan pour sauver la nature, l’UCCLAN souligne la nécessité pour les gouvernements, de reconnaître le droit de la nature à exister et les invite à intégrer le nouveau plan, une fois adopté dans leurs principaux cadres juridiques nationaux. Ils proposent de faire de l’Ecocide une loi internationale afin de créer l’obligation légale de prendre soin de toute vie sur terre qui risque d’être endommagée par la destruction des écosystèmes. « Nous avons besoin que ce cadre mondial et les objectifs de conservation soient adaptés au contexte national. Pour ce faire, la collaboration entre les parties prenantes est essentielle, ainsi que le partage des informations, le renforcement des capacités et l’intégration de la conservation de la biodiversité dans nos différentes politiques sectorielles », a indiqué Patrick Rafidimanantsoa, ancien du Master (UCCLAN) venant de Madagascar. D’autres membres venant de divers pays comme le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont souligné que, l’avenir de l’humanité repose sur la biodiversité, qui doit être impérativement protégée.
Antsa R.