La stabilité politique figure parmi les conditions de déblocage des financements extérieurs, surtout pour les aides budgétaires.
Incompétence. C’est par ce mot qu’une frange importante de l’opinion publique qualifie le fait que le régime Hery Rajaonarimampianina n’ait pas été capable de gérer convenablement le dossier du retour surprise de l’ancien Président Marc Ravalomanana. Un retour qui risque de changer la donne sur l’échiquier politique. En effet, le pays risque de nouveau de connaître une instabilité politique du fait que le HVM a dorénavant deux adversaires de taille que sont le MAPAR et la mouvance Ravalomanana.
Instabilité. Mais la conséquence la plus grave se situe au niveau économique car cette instabilité politique pourrait compromettre les financements extérieurs. En effet, comme on le sait, les grands bailleurs de fonds multilatéraux comme le FMI, la Banque Mondiale et l’Union Européenne ne se sont pas encore engagés à 100 % pour appuyer Madagascar. Pour le cas de l’Union Européenne, par exemple, le déblocage des premières tranches du 11éme FED est prévu au mois de décembre prochain. On rappelle à ce sujet que le nouvel Ambassadeur de l’Union Européenne Antonio Sanchez-Benedito Gaspar avait évoqué un certain nombre de conditions de déblocage du 11e FED. Dont des conditions techniques comme la présentation du programme national de développement (PND). Mais, en coulisse, les bailleurs de fonds sont sûrs qu’une vraie stabilité politique s’installe au pays.
Feuille de route. C’est pour cette raison, d’ailleurs, qu’à chaque fois que l’occasion se présente, les bailleurs de fonds évoquent l’application des accords politiques, dont notamment la feuille de route qui passe par la réconciliation nationale. Une vraie réconciliation nationale qui semble actuellement s’éloigner avec le retour, puis l’arrestation et la mise en résidence surveillée du dorénavant ancien exilé d’Afrique du Sud. Bref, s’ils pensent vraiment aux intérêts de la population malgache qui s’appauvrit de plus en plus, les politiciens doivent avant tout mettre de côté leurs ambitions personnelles, trouver un terrain d’entente et œuvrer ensemble pour que le pays puisse retrouver le chemin du développement économique.
R.Edmond
