
La pandémie a eu des impacts conséquents sur les structures qui accueillent les enfants défavorisés. Nombreux d’entre eux sont sur le point de mettre la clé sous la porte ou sont contraints de limiter le nombre d’enfants à prendre en charge. Pour l’Organisation non gouvernementale (ONG) « la maison d’Arnaud », sise à Antanamitarana, à Antsiranana II, les responsables ont dû refuser d’héberger des enfants en détresse et défavorisés à cause de la crise engendrée par la Covid-19. « D’habitude, nous organisons un atelier de vacances consacré à la danse, l’art plastique ou l’anglais pour les enfants du quartier mais à cause de la crise sanitaire, cette activité a été limitée aux enfants hébergés dans le centre. La prise en charge des enfants malnutris a également été suspendue depuis la pandémie. Nous avons limité à 28 notre capacité d’accueil jusqu’à nouvel ordre », déplore le directeur exécutif de ce centre, Ali Rachidy.
Abandon. Outre la pandémie, ce centre éprouve également des difficultés à rechercher les parents de ces enfants. Ce qui contraint les responsables à les prendre en charge jusqu’à ce qu’ils soient autonomes. « La majorité d’entre eux sont des enfants négligés et abandonnés par leurs parents. Nous les accompagnons jusqu’à ce qu’ils soient autonomes. Et lorsque nous localisons les parents, nous les incitons à récupérer leur progéniture », renchérit-il.
Narindra Rakotobe